Deuxième de la 1ère étape la veille, Loeb a "grappillé (du temps) un peu toute la journée" sur son adversaire direct, Nasser al-Attiyah pour le dépasser en toute fin d'étape et le repousser à 3 min 28. L'Espagnol Carlos Sainz (Audi) finit troisième.
"La trace était bonne et visible tout le long, à la fin c'est devenu une spéciale de WRC entre deux pilotes de WRC. On était à bloc complet" a déclaré à l'arrivée le Français, toujours deuxième du général à 9 min 16 d'al-Attiyah, mais loin devant l'Argentin Lucio Alvarez (Toyota), 3e et déjà relégué à 40 min 53.
Peterhansel, en course mais hors-concours !
Stéphane Peterhansel, multiple lauréat en moto (6) puis en auto (8). Aterminé quatrième de cette étape à près de huit minutes de Sébatsien Loeb, mais il a perdu toute chance de l'emporter en en perdant beaucoup de temps dimanche. Il a été obligé d’attendre son assistance pendant plusieurs heures après avoir arraché la roue arrière gauche de son buggy Audi hybride. Il était deuxième au moment de l’accident.
"Victime d’un problème mécanique dimanche, Stéphane Peterhansel a été contraint d’attendre son assistance engagée en course en T5 pour réparer et repartir dans la spéciale. L’aide entre les concurrents FIA est autorisée par le règlement et des camions sont engagés à cet effet au Dakar.
Malheureusement, Peter s’est présenté hors délai à un point du parcours que les concurrents devaient franchir au maximum 7h17’ après leur départ dans la spéciale. Avec un quart d’heure de retard sur cette barrière horaire, il écope donc d’une pénalité d’étape fixe de 10 heures. A laquelle s’ajoutent 6 heures de pénalités qui correspondent à l’addition de celles pour way point manqués sur la fin de la spéciale non parcourue. L’addition s’alourdit avec le temps maximum autorisé pour parcourir la spéciale du jour de 10h50’. Ce temps se substitue à celui qu’il aurait réalisé s’il avait réussi à venir à bout la spéciale.
Au cumul, Peter est crédité d’un temps de 10h50’ dans la spéciale 1B, auquel s’ajoutent les pénalités d’étape et pour way point manqués, soit 16h. Au total, c’est donc un temps de 26h50’ qui est retenu pour l’étape 1B à Peterhansel, qui reste en course et pourrait, s’il venait à combler cet abysse, remporter la course. La Audi numéro 200 sera en tout état de cause classée si elle arrive à Jeddah. Il accuse à ce jour un retard de 23h35' sur Nasser Al Attiyah."
Chez les motards, l'Espagnol Joan Barreda Bort (Honda) s'est imposé devant le Britannique Sam Sunderland (KTM) et le vainqueur de l'édition 2021, l'Argentin Kevin Benavides (KTM).
Au classement général, Sunderland est le nouveau leader avec 2 min 51 sec d'avantage sur le Français Adrien Van Beveren, 8e de l'étape et content d'avoir fait la route avec le Britannique.
"On ouvrait sans la trace, mais avec Sam (Sunderland) on se connaît, c'est très loyal. On se prévient des dangers et on ouvre à tour de rôle pour se reposer", a expliqué le pilote Yamaha.
Leader au départ de l'étape, l'Australien Daniel Sanders (KTM) a rétrogradé à la troisième place du classement général à 3 min 29 sec de Sunderland, après avoir terminé l'étape en 23e position, à 24 min 58 sec du vainqueur du jour.
Cette étape aura surtout été marquée par les suites des pluies diluviennes observées sur la région durant le week-end.
Ces intempéries ont eu pour conséquence une piste humide plus roulante, un paysage dunaire légèrement modifié et surtout l'annulation du "marathon", bivouac (inondé) et étape (mais pas des deux spéciales qui la composaient lundi et mardi).
Les spéciales des deux jours restent inchangées, mais les pilotes, initialement privés d'assistance lundi, auront le droit de se faire aider dans le nouveau bivouac d'al-Qaisumah.
Boueux, mais praticable, à deux pas de l'aéroport du même nom, ce campement s'est installé au milieu d'une plaine à perte de vue qui contraste largement avec les décors montagneux du premier jour.
(AFP)