Les investigations pour "vol en bande organisée, atteintes à un système de traitement automatisé de données et blanchiment en bande organisée" ont été confiées à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OLTIC), à l'Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) et la police judiciaire de Dijon.
L'enquête porte sur la disparition de plusieurs dizaines de millions d'euros - entre 40 et 58 millions selon la presse spécialisée - placés par l'association RR Crypto, spécialiste de la gestion de crypto-actifs et basée dans la périphérie dijonnaise.
Plusieurs milliers de membres de cette association ont été prévenus dimanche soir par un courriel du président-fondateur de RR Crypto que les fonds confiés se sont volatilisés après que "le portefeuille de crypto-actifs" ouvert par l'association sur la plateforme spécialisée Binance été "réinitialisé", racontent le site internet Le Journal du Coin et le journal le Bien Public, qui ont dévoilé l'affaire lundi.
Cette association ne faisait pas partie des 18 sociétés enregistrées auprès de l'Autorité des marchés (AMF) pour la gestion et l'échange d'actifs numériques, selon le site internet de l'AMF.
Quant à Binance, basée à Hong Kong, c'est l'une des deux plus grandes plateformes d'échanges mondial de cryptomonnaies, avec l'américain Coinbase, coté à la Bourse de New York.
"Il faut recommander aux gens de toujours être prudents en matière d'investissements dans les cryptomonnaies, et de se tourner uniquement vers les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) enregistrés" auprès de l'AMF, a déclaré Manuel Valente, le directeur de scientifique de Coinhouse, enregistré pour sa part auprès du gendarme de la Bourse.
(AFP)