Pour répondre à la "situation préoccupante" dans les hôpitaux liée à une épidémie de bronchiolite "inquiétante", le ministre a notamment annoncé le doublement de la rémunération des heures de nuit pour "l'ensemble des personnels de l'hôpital" jusqu'au 31 mars, afin de "reconnaître l'engagement des professionnels" et "la pénibilité du travail de nuit".
"Mission flash"
En sus, tous les soignants qui travaillent dans des services de soins critiques pourront bénéficier de la "prime de soins critiques" mise en place pendant le Covid. Certains professionnels de santé en étaient exclus, comme les puéricultrices. L'octroi de cette prime à ces professionnelles des services pédiatriques était l'une des revendications portées par les responsables des services de réanimation pédiatriques.
Il a par ailleurs acté la prolongation des mesures mises en place cet été dans le cadre de la "mission flash", telles que les aides à la médecine de ville et la régulation médicale. Ces "mesures immédiates et fortes" représentent un montant "de l'ordre de 400 millions d'euros", a-t-il indiqué. Son cabinet a précisé par la suite que ce montant engloberait l'enveloppe de 150 millions d'euros promise en octobre par le gouvernement pour soutenir "les services en tension" de l'hôpital. Les fonds d'intervention régionaux des Agences régionales de santé (ARS) seront aussi mobilisés pour cibler les besoins spécifiques dans certains territoires.
Ces solutions, qui visent "à reconnaître l'investissement sans faille de nos professionnels hospitaliers", seront rediscutées dans le cadre des travaux menés par le Conseil national de la refondation lancé début octobre par le gouvernement. Les Assises nationales de la pédiatrie prévues au printemps 2023 doivent permettre l'élaboration de la feuille de route du secteur pour les années à venir, a expliqué le ministre.
Le 22 octobre, plus de 7000 soignants en pédiatrie avaient adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour l'alerter de la saturation des services hospitaliers liée à l'épidémie de bronchiolite mais aussi au manque de moyens et de personnel.
(AFP)