Creusot Forge : l’ASN autorise la fabrication de pièces pour les centrales nucléaires françaises

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné jeudi son feu vert à la reprise de la fabrication de pièces destinées aux centrales françaises à l’usine de Creusot Forge (Saône-et-Loire), qui reste toutefois sous « surveillance renforcée ».

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La production commerciale de grands composants nucléaires y avait été interrompue en 2016 après la découverte d'irrégularités dans des dossiers de suivi de fabrication dans cette usine propriété d'Areva NP, aujourd'hui Framatome (contrôlé par EDF).

L'ASN considère "que les actions mises en oeuvre à l'usine de Creusot Forge permettent la reprise de la fabrication de composants destinés aux installations nucléaires françaises sous certaines conditions, notamment de surveillance des activités", indique-t-elle dans une note d'information. David Emond, directeur de l'unité composants de Framatome, a salué une "excellente nouvelle" qui confirme la "bonne réalisation" du plan

d'amélioration. Framatome a mis en place une série de mesures (renforcement des formations en métallurgie, recrutements, réalisation de pièces de test...). Il a investi 7,5 millions d'euros en 2017 "et poursuivra ses efforts en 2018", indique un communiqué du groupe.

L'entreprise avait demandé à l'ASN, en octobre 2017, de pouvoir reprendre la fabrication de pièces pour le parc nucléaire français. En fait, la production avait repris dès l'été dernier, mais pour des éléments destinés au futur EPR de Hinkley Point C en Angleterre. L'ASN précise maintenir pour l'instant une "surveillance renforcée" de

l'usine. "Lors de la reprise des fabrications, le forgeage de chaque type de composant (virole, calotte, tuyauterie, etc.) devra faire l'objet d'une qualification technique préalable instruite par l'ASN afin de s'assurer de la capacité technique de l'usine", précise le gendarme du nucléaire.

Parmi les équipements fabriqués au Creusot, l'ASN avait mis en évidence une anomalie dans la composition de l'acier dans le couvercle et le fond de la cuve du réacteur du futur EPR de Flamanville (Manche). Elle a toutefois donné son autorisation à l'utilisation de cette cuve à condition que le couvercle soit remplacé avant fin 2024.

Le réacteur numéro 2 de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) est pour sa part toujours arrêté en raison d'une irrégularité dans la fabrication d'un éléments d'un des générateurs de vapeur. EDF prévoit théoriquement de redémarrer ce réacteur le 15 mars, sous réserve d'obtenir le feu vert de l'ASN.

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