Pour faire face à l'augmentation du pic de population et du vieillissement de celle-ci, la Ville de Besançon via le Centre communal d'action sociale (CCAS) a réfléchi à des solutions à apporter capables notamment de répondre à l'isolement des personnes âgées aux revenus modestes.
Alors que le pays compte en ce moment 2 millions de personnes âgée de 85 ans et plus, "ils seront près de 5 millions en 2050" estime Sylvie Wanlin en charge du CCAS avant d'ajouter que "Besançon comptera environ 17.000 personnes âgées de plus de 75 ans en 2040". Parallèlement les seniors sont plus enclins à choisir leur mode de prise en charge afin de "maitriser leur vieillesse". Ils feront alors "un triple choix de logement en trois stratégies : rester chez soi, trouver un nouveau chez soi (résidence autonomies) ou alors aller en EHPAD, ce n'est pas systématique d'aller en EHPAD" précise Sylvie Wanlin.
Une offre qui doit s'adapter aux nouvelles demandes
Pour s'adapter à ces nouvelles demandes des "seniors baby-boomers", il était nécessaire pour la maire Anne Vignot que le nouveau projet urbain accueille "tous les lieus qui participent au parcours résidentiel". La Ville a alors annoncé la construction d'une future résidence autonomie d'une capacité estimée "entre 80 et 120 logements" sur le site de la Grette.
Même si son emplacement précis n'est pas encore déterminé, la nouvelle résidence devrait être "plus adaptée aux besoins" d'aujourd'hui et de demain en proposant notamment des logements "de minimum 28m carré" et situés dans un site accessible qui offre une "proximité aux commerces et services, pharmacie, professionnels de santé ou encore maison de quartier".
Et les autres résidences autonomies ?
Le nouveau projet n'est toutefois pas sans incidence sur les cinq résidences autonomies bisontines déjà existantes. La ville de Besançon en compte actuellement cinq. La résidence Huot ayant un taux de vacance jugé "trop important" (67% d'occupation) que les autres résidences ne peuvent plus compenser financièrement, elle fermera ses portes d'ici la fin de l'année 2023. Une fermeture qui selon Sylvie Wanlin "n'entrainera aucune suppression de poste".
La résidence Marulaz connaîtra également le même sort mais uniquement lorsque la nouvelle résidence sera opérationnelle soit "pas avant cinq ou six ans" selon la mairie. D'ici là, le schéma directeur immobilier du CCAS a vocation à "maintenir l'attractivitéde l'offre en permettant la rénovation et l'amélioration des équipements et du cadre de vie des autres résidences qui ne sont pas ou peu affectées par ce phénomène de vacance".