Des prélèvements ciblés ont eu lieu en Ile-de-France, dans le Grand-Est et en Bourgogne-Franche-Comté auprès d’environ 200 patients guéris depuis au moins 14 jours. Le Pr Pierre Tiberghien de Besançon (EFS Bourgogne-Franche-Comté) mène cette étude avec le Pr Karine Lacombe.
"Cet essai clinique consiste en la transfusion de plasma de patients guéris du Covid-19, contenant des anticorps dirigés contre le virus, et qui pourrait transférer cette immunité à un patient souffrant du Covid-19", selon un communiqué commun de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), l'Établissement français du sang (EFS) et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM).
"Le plasma des personnes qui ont guéri du Covid-19 contient ces anticorps que leur organisme a développés. Ces anticorps pourraient aider les patients en phase aiguë de la maladie à lutter contre le virus"
Cet essai clinique, dénommé Coviplasm, sera mené par la professeure Karine Lacombe, chef du Service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Saint-Antoine et par le professeur Pierre Tiberghien de l'Établissement français du Sang (EFS) de Bourgogne-Franche-Comté (Université de Franche-Comté, UMR 1098 RIGHT)
Des prélèvements ciblés auront lieu à partir de mardi en Ile-de-France, dans le Grand-Est et en Bourgogne-Franche-Comté auprès d'environ 200 patients guéris depuis au moins 14 jours.
"Les patients guéris du Covid-19 seront ainsi invités personnellement à donner leur plasma à l'EFS"
"Une première évaluation pourra être rendue deux à trois semaines après le début de l'essai clinique", qui pourra être élargi en fonction des résultats.L'EFS va par ailleurs chercher la présence d'anticorps contre le coronavirus "dans un échantillon représentatif des donneurs de sang venant faire un don pendant une période précise", pour "obtenir une image de la propagation du virus en France".
Le plasma de convalescents, partie liquide du sang qui concentre les anticorps après une maladie, s'est déjà avéré efficace, dans des études à petite échelle, contre d'autres maladies infectieuses comme Ebola ou le SRAS.
L'agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration, a donné son feu vert pour tester de tels traitements face au coronavirus. Des tests sont également menés en Chine.
- Vidéo : Université de Franche-Comté
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L’EFS va également s’engager avec l’Institut Pasteur et l’UMR IRD UVE 190 (virus émergents), dans des études de séroprévalence qui permettront de suivre l'immunité collective contre le coronavirus. En recherchant la présence d’anticorps contre le virus dans un échantillon représentatif des donneurs de sang venant faire un don pendant une période précise, il sera possible d’obtenir une image de la propagation du virus en France. Le test sera réalisé de manière aléatoire. Il n’est pas prévu que les résultats individuels soient communiqués aux donneurs.