Sur les images retransmises en direct à partir de 09H30 sur la page Facebook de l’église évangélique, on pouvait voir des chaises inoccupées entre des fidèles masqués.
La capacité d'accueil a été fixée à 600 personnes alors qu'avant l'épidémie quelque 2.000 paroissiens pouvaient assister au culte chaque dimanche.
Seuls les fidèles munis d'une inscription, contrôlée par une équipe de sécurité, ont pu assister au culte, prononcé par le pasteur Samuel Peterschmitt, qui avait lui-même contracté le virus fin février.
Lors d'un grand rassemblement évangélique d'une semaine en février, réunissant environ 2.000 fidèles venus de plusieurs régions de France, de nombreuses personnes avaient été contaminées par le Covid-19.
La Porte ouverte chrétienne, une église protestante évangélique fondée en 1965 et affiliée au Conseil national des évangéliques de France (Cnef), s'était justifiée en rappelant qu'"aucune recommandation gouvernementale" n'était en vigueur à ce moment-là et qu'"aucun participant" n'avait présenté de symptômes.
Le Cnef a recensé 72 décès dus au coronavirus au sein du mouvement évangélique, dont 31 parmi l'église mulhousienne.
"Le port du masque sera obligatoire dès votre entrée sur la propriété de la Porte ouverte. Automobilistes, veillez à porter le masque à votre arrivée sur le parking", prévient-on sur la page d'inscription.
"Si vous ressentez des symptômes de la maladie Covid-19 (...), nous vous invitons à rester chez vous et consulter votre médecin", est-il précisé en caractères gras.
Du gel hydroalcoolique est à disposition à l'entrée de l'église, interdite d'accès aux enfants de moins de 11 ans.
"Une équipe d'accueil" est chargée d'accompagner les fidèles à leur place et de leur indiquer, à la fin du culte, le moment de quitter les lieux. "Nous vous invitons à regagner votre véhicule sans tarder et en évitant les regroupements", est-il encore précisé.
Depuis le mois de mars, les cultes de l'église évangélique étaient diffusés le dimanche matin sur Internet. Un enregistrement, le 22 mars, d'un culte en présence de 11 salariés avait suscité l'émoi des autorités locales.
(AFP)