L'AVB et Trottoirs Libres expliquent que face à la nécessité de la distanciation sociale imposée par le Covid-19, plusieurs grandes villes du monde, comme Toronto, Bogota, Mexico, Berlin, Vienne, Calagary, ont bousculé leurs usages de la voirie et plus généralement de la rue. Ces villes utilisent "un urbanisme tactique". Cela se traduit par la réduction de la taille de la voirie dédiée à l'usage automobile et augmenter la surface consacrée aux déplacements piétons ou cyclistes. "La ville de Berlin vient de mettre en ligne, en un temps record, un guide de bonnes pratiques pour adapter la ville à cette mobilité de crise", soulignent les associations qui ont envoyé un plaidoyer au maire de Besançon le 10 avril dernier (à lire en bas de l'article).
D'"aménagements tactiques" aux "aménagements prévoyants"
Les associations ajoutent que ces "aménagements tactiques" en temps de crise sont également des "aménagements prévoyants" pour anticiper la fin du confinement. "Il se pourrait que les transports en commun connaissent une certaine désaffection du fait de la proximité induite, pour éviter un recours massif à la voiture individuelle et pour offrir une alternative aux personnes sans voitures, les aménagements cyclistes doivent être conséquents."
Enfin, l'AVB et Trottoirs Libres déclarent : "la crise sanitaire que nous traversons doit renforcer le constat que nous devons radicalement transformer notre système actuel pour affronter d’autres menaces, comme celle du changement climatique, ces deux périls étant d’ailleurs étroitement liés. Des études récentes révèlent que la pollution nous rend plus vulnérables au coronavirus et facilite sa propagation".
Les associations demandent aux responsables politiques "de l'audace et du pragmatisme de bon sens qui ouvriront la voie à une nouvelle mobilité pour le monde d'après."