Covid-19 : les tests antigéniques et autotests pour les enfants autorisés

Publié le 27/04/2021 - 08:22
Mis à jour le 27/04/2021 - 08:22

La Haute autorité de santé (HAS) a autorisé lundi 26 avril 2021 les tests antigéniques et autotests, aux résultats rapides, aux moins de 15 ans, ce qui permettrait d’augmenter sensiblement la facilité et la capacité de dépistage du Covid-19, notamment dans les écoles.
Le protocole reste le même – fermeture d’une classe au premier cas de Covid confirmé – et l’objectif est clair: tenir dix semaines jusqu’à la fin de l’année scolaire, sans que la réouverture n’aggrave la dynamique du virus, qui continue à circuler à un niveau élevé.

 © D Poirier
© D Poirier

Après trois semaines de fermeture de l’ensemble des établissements scolaires pour tenter d’endiguer l’épidémie de Covid-19 qui a fait plus de 103.000 morts, les élèves de maternelle et de primaire ont repris le chemin de l’école dans un cadre sanitaire strict.

Ces "tests antigéniques sur prélèvement nasal ont l'avantage d'allier rapidité de résultat et possible utilisation de manière répétée chez un plus large public", souligne dans un communiqué la HAS.

Jusqu'à présent, ces tests étaient réservées aux plus de 15 ans. Mais "à la lumière de récents travaux de modélisation", l'autorité a conclu "que ces tests peuvent être un outil de dépistage chez les moins de 15 ans" et qu'ils sont "pertinents pour briser les chaînes de contamination, notamment en milieu scolaire".

Leurs principaux atouts: un résultat en 15 à 30 mn (ces tests ne doivent pas être envoyés à un laboratoire) et ils sont moins invasifs que les prélèvements nasopharyngés car l'écouvillon est enfoncé moins profondément dans le nez.

La nouveauté réside principalement dans l'arrivée des autotests: le gouvernement en a commandé 64 millions pour les élèves de plus de 15 ans, les enseignants et autres personnels de l'Education nationale.

Les tests antigéniques nasaux pouvant être utilisés chez les adultes et chez les enfants, "la HAS considère qu'une utilisation plus large de leur forme autotest présente un intérêt en milieu scolaire".

Elle recommande que ces tests soient "réalisés au moins une fois par semaine selon les modalités de prélèvement les plus adaptées à l'âge, aux capacités de l'enfant et au contexte local".

"Ainsi, les étudiants, lycéens et collégiens peuvent réaliser l'autotest en autonomie (après une première réalisation sous la supervision d'un adulte compétent si besoin). Pour les élèves en école primaire, l'auto-prélèvement initialement supervisé est également envisageable mais il est préférable que le test soit fait par les parents ou le personnel formé. Pour les enfants en école maternelle, le prélèvement et le test devront être réalisés par ces mêmes acteurs", ajoute la HAS.

Quant aux tests salivaires rapides (c'est à dire les autotests salivaires, à ne pas confondre avec les tests salivaires dont les résultats sont analysés en laboratoire), l'autorité répète que les données disponibles, "très hétérogènes, ne permettent pas à ce stade de montrer" qu'ils "présentent une efficacité suffisante pour pouvoir être recommandés".

L'importance de la reprise des cours

En visite dans une école de Melun (Seine-et-Marne), Emmanuel Macron a insisté une nouvelle fois sur l'importance de la reprise des cours, l'école "permettant de lutter contre les inégalités sociales et de destin."

Malgré les critiques d'une partie du corps médical et les craintes de certains enseignants, l'exécutif défend sans fléchir son objectif de les garder ouvertes pour éviter un "trou d'air éducatif". 

Selon l'Unesco, la France a été le pays européen qui a le moins fermé ses écoles entre mars 2020 et mars 2021.

Mais nombre de médecins mettent en garde sur la fragilité de la situation, alors que le nombre de malades en réanimation a franchi lundi la barre des 6.000, un seuil qui n'avait plus été atteint depuis un an, pendant la première vague de l'épidémie.

Pannes informatiques

Après les bugs informatiques qui avaient ralenti les plateformes d'enseignement à distance juste avant les vacances, la plateforme "Ma classe à la maison" et les ENT (environnements numériques de travail) ont "plutôt bien fonctionné" ce lundi pour les collégiens et lycéens qui reprenaient les cours à distance, selon le ministère de l'Education.

Lundi sur Twitter, de nombreux utilisateurs ont toutefois fait état de nouvelles pannes sur la plateforme du Cned (Centre national d'enseignement à distance). Mais selon ce dernier, "aucune difficulté" n'était à déplorer.

Cette reprise repose aussi avec acuité l'enjeu du vaccin: depuis dix jours, seuls les enseignants de plus de 55 ans ont des créneaux réservés dans les centres de vaccination.

L'organisation des cantines, où les enfants déjeunent sans masque et dont M. Blanquer reconnaît qu'elles sont le "maillon faible" des établissements, s'annonce, elle, complexe.

Surtout, l'enjeu de cette reprise est de massifier les capacités de tests pour enfants et enseignants.

"Tout doucement"

Dans les écoles maternelles et primaires, 400.000 tests salivaires doivent être déployés, avec un objectif de 600.000 par semaine d'ici la mi-mai.

La rentrée des écoliers est la première phase vers la levée progressive des restrictions. Elle sera suivie le 3 mai par celle des collégiens et lycéens en présentiel ou en demi-jauge et par la levée des contraintes de déplacement dans la limite des 10 km en journée.

"Avec le temps qui est plus chaud, le fait qu'on vaccine de plus en plus de gens et qu'on a diminué le nombre de cas avec les efforts des dernières semaines, on devrait progressivement tout doucement rouvrir les choses à partir du début du mois de mai", a souligné Emmanuel Macron lors de son échange avec les élèves de Melun.

(Avec AFP)

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