La reprise épidémique observée à l’échelle nationale se poursuit aussi par la Bourgogne-Franche- Comté, où la circulation du virus continue de progresser pour la quatrième semaine consécutive.
La dynamique épidémique s’est encore accélérée ces sept derniers jours dans la région. "Le risque de rencontrer le virus est désormais très élevé" note l'ARS Bourgogne-Franche-Comté dans son dernier bulletin hebdomadaire. "La forte progression de l’épidémie s’observe dans toutes les tranches d’âges et à l’échelle des huit départements. Cette tendance se ressent sur les hospitalisations, dont les indicateurs sont également au rouge" poursuit l'agence.
La circulation du Covid-19 s'est intensifiée la semaine dernière ainsi que les hospitalisations, notamment pour les plus âgés qui restent beaucoup trop nombreux à ne pas avoir leur deuxième rappel, indique vendredi Santé publique France.
Le taux d’incidence en population générale est de 663 cas pour 100 000 habitants en Bourgogne Franche-Comté, équivalent à mi-avril, soit une hausse de l’ordre de 50% par rapport à la semaine dernière. Pour rappel, le taux d'incidence était descendu à 150 début juin.
Sur les sept derniers jours, le taux de positivité des tests enregistre une nouvelle augmentation de 5 points, à près de 30%. En Bourgogne Franche-Comté, on dénombre 663 patients Covid, dont 34 sont en réanimation.
Les hospitalisations augmentent, surtout pour les plus âgés
An France, sur la semaine du 20 au 26 juin, le taux d'incidence a augmenté de 53%, une accélération par rapport à la semaine précédente (+29%), selon le dernier bulletin de l'agence sanitaire. Jeudi, le nombre de contaminations s'élevait à 133.346, une hausse de 67% en sept jours.
La semaine du 20 au 26 juin, la hausse des nouvelles hospitalisations s'est également poursuivie (+19%) après une augmentation de 26% la semaine précédente. Jeudi, 15.836 personnes étaient hospitalisées avec un diagnostic Covid.
Les taux d'hospitalisation étaient particulièrement élevés chez les 80-89 ans (35,4 pour 100.000 habitants) et les 90 ans et plus (61,8 pour 100.000), précise Santé publique France.
Sur la semaine étudiée, le nombre de décès à l'hôpital et en établissements et services médico-sociaux a aussi augmenté après plusieurs semaines de baisse (225, +3%). Sur la période, les couvertures vaccinales ont très peu progressé, note Santé publique France. Ainsi, seuls 25,5% des 60-79 ans et 31,3% des 80 ans et plus qui y étaient éligibles avaient reçu leur seconde dose de rappel.
Les autorités sanitaires mènent campagne depuis plusieurs jours pour inciter les plus fragiles à effectuer ce rappel.
Le sous-lignage BA.5 d'Omicron majoritaire
Au 13 juin, le sous-lignage BA.5 d'Omicron est devenu majoritaire, représentant 59% des séquences interprétables, remplaçant le variant BA.2 qui n'en représentait plus que 21%. La septième vague de Covid actuelle s'explique notamment par l'arrivée de ce sous-variant, encore plus contagieux que les précédents. "A l'instant T, la situation n'est pas critique", a assuré vendredi sur LCI la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire.
"On est absolument vigilants (…) La Première ministre (Elisabeth Borne) a vu hier (jeudi) l'ensemble des représentants des formations politiques de l'Assemblée nationale mais aussi du Sénat pour expliquer ce que nous allons proposer, puisque dès la semaine prochaine un projet de loi sera discuté au Parlement pour conforter nos outils de surveillance épidémiologique", a-t-elle ajouté.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré jeudi à l'AFP s'attendre à "des niveaux élevés" de Covid-19 cet été en Europe.
Deuxième dose de rappel
L'ARS Bourgogne Franche-Comté appelle également toutes les personnes éligibles à la deuxième dose de rappel à se faire vacciner sans attendre, pour réactiver leur protection immunitaire et se protéger contre les formes graves de la maladie.
Qui est concerné ?
Les personnes de plus de 60 ans.
Quand ?
- 6 mois après le premier rappel pour les 60-79 ans
- 3 mois après le premier rappel pour les 80 ans et plus, les résidents d’EHPAD et les
personnes immunodéprimées.
Où?
La vaccination est assurée par les professionnels de santé de proximité : médecins généralistes, infirmiers, pharmaciens ...
En cas d’infection après le premier rappel
Dans le cas des personnes ayant été infectées après leur premier rappel :
- Si l’infection est survenue plus de 3 mois après ce premier rappel, un deuxième rappel n’est pas nécessaire.
- Si l’infection est survenue moins de 3 mois après le premier rappel, un deuxième rappel est nécessaire (il convient d’attendre alors au moins 6 mois après l’infection avant de procéder à ce deuxième rappel).
"La vaccination a prouvé son efficacité pour se prémunir des effets individuels et collectifs de ce virus", souligne l'ARS BFC.
Rappel des gestes barrière
- Aérer régulièrement les espaces clos, se laver les mains le plus fréquemment possible, porter le masque dans les lieux de promiscuité et les espaces clos.
- Pour les personnes qui présentent des symptômes, la règle est de porter un masque, se faire tester, s’isoler dans l’attente des résultats du test et bien évidemment en cas de dépistage positif.