Jusqu'ici, le protocole sanitaire stipulait que le dépistage positif d'un seul élève de maternelle au Covid-19 suffisait pour entraîner la fermeture de sa classe. Et dans le primaire et le secondaire, si un cas de variant anglais était confirmé parmi les enseignants ou les élèves, la classe concernée devait fermer.
- Désormais, il faudra trois cas positifs au variant anglais pour entraîner la fermeture d'une classe et les personnels de l'éducation ne sont plus systématiquement considérés comme cas contact, en présence d'élèves positifs.
"La conduite à tenir autour d'un cas confirmé de la variante britannique est la même que pour le cas général", peut-on lire sur le site du ministère. La fermeture de la classe pourra "être envisagée" après "analyse locale concernant la circulation de cette variante sur le territoire", mais elle n'est plus systématique.
Le ministère, contacté par l'AFP, explique que "fermer plus massivement rendrait le contact tracing et les tests plus difficiles. Au lieu de tester tout un établissement, il faudrait retrouver chaque élève chez lui, où les gestes barrières sont bien différents (pas de masque chez soi, etc.)".
- Par ailleurs, le ministère souligne que "dès qu'un élève est cas contact d'une personne de son foyer positive au variant brésilien ou sud-africain, la classe est fermée".
Pour le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, "ce nouveau protocole assimile désormais le variant anglais au cas général du Covid, reprenant la règle de trois cas confirmés pour fermer une classe, c'est incompréhensible", tempête-t-il dans un communiqué, pointant "un assouplissement en catimini".
"Avec les nouvelles règles édictées, le nombre de fermetures de classes va mécaniquement baisser, confortant ainsi la communication du ministre sur le peu de contaminations en milieu scolaire, au mépris de la santé des personnels, des élèves et des familles", regrette le syndicat.
Selon des chiffres officiels publiés vendredi par le ministère, 1.599 classes et 103 établissements scolaires étaient fermés en raison de cas de Covid-19 - sachant qu'une zone était déjà en vacances - contre 934 classes et 105 établissements une semaine plus tôt.
Le Snes-FSU, le premier syndicat du secondaire, a dit dans un autre communiqué "exiger des règles plus protectrices".
Un point sanitaire entre le ministère et les organisations syndicales doit se tenir mardi.
(Source AFP)