Le but est de "rendre disponibles les tests pour tous ceux qui le nécessitent et tous ceux qui le souhaitent", a-t-il déclaré, alors que les délais d'attente sont souvent longs, malgré une capacité nettement augmentée ces derniers mois. "Je me suis entretenu avec les laboratoires hier à qui j'ai fixé un objectif de monter à court terme à un million de tests par semaine", a assuré M. Véran lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer.
Ce nombre "n'est pas un totem, c'est juste le reflet de notre capacité effective à tester", a-t-il poursuivi. Alors que le nombre de tests virologiques de dépistage réalisés en France a longtemps été contraint par la pénurie, il a progressivement augmenté, pour atteindre puis dépasser l'objectif de 700.000 tests par semaine qui avait été fixé. Selon M. Véran, "840.000 tests en France" ont été réalisés en une semaine.
"C'est un effort de diagnostic et de dépistage sans précédent", a-t-il dit, en ambitionnant de placer la France dans "le peloton de tête" mondial. Le ministre a toutefois concédé qu'il existait "des difficultés dans l'accès aux tests, dans certaines zones de France notamment (...), qui pouvaient s'expliquer par la période estivale". "Nous suivons cette situation de façon très attentive", a-t-il promis, en prévenant que la rentrée pouvait également conduire à "quelques embouteillages".
D'autre part, "nous suivons attentivement les délais dans lesquels les résultats des tests sont rendus", a-t-il dit. Selon lui, ces délais sont "inférieurs à 36 heures" dans "80 % des cas". Le ministre a précisé que des alternatives aux techniques actuelles de tests virologiques étaient à l'étude. En France, ces tests dits RT-PCR nécessitent d'enfoncer un écouvillon (fin coton-tige) profondément dans le nez, une manipulation désagréable.
"Des études sont en cours" pour évaluer la fiabilité des "tests salivaires", qui pourraient "être demain des tests rapides, faciles", a-t-il dit. D'autres évaluations portent sur les tests oro-pharyngés qu'utilisent certains pays : l'écouvillon est introduit par la bouche et non les narines.
Par ailleurs, M. Véran a rappelé que le gouvernement voulait disposer d'un stock national "d'un milliard de masques (800 millions de masques chirurgicaux, 200 millions de masques FFP2)", alors que leur pénurie a fait polémique au début de l'épidémie. "Ces stocks sont en cours de constitution et seront atteints d'ici à la fin du mois de septembre", a-t-il assuré.