Le pass sanitaire, qui a favorisé la vaccination, est "un instrument de gestion qui a permis d'éviter la fermeture et il est proportionné" et "on va le conserver dans la poche pour éviter partout la fermeture qui est la pire des choses", a défendu le président de la République lors des Rencontres de l'Union des entreprises de proximité (U2P).
"Dès que les conditions sanitaires le permettront et, à mon avis, quand je vois les chiffres, ça ne va pas venir si tard", on pourra se "permettre sur les territoires où le virus circule moins vite de lever certaines contraintes et de revivre normalement", s'est réjoui le chef de l'Etat.
Revendiquant son "pragmatisme", il s'est ainsi dit prêt à "lever le pass, dans les endroits où on le met, là où le virus ne circule quasiment plus".
De son côté, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait indiqué dans la matinée que la situation de l'épidémie de Covid-19 en France s'était "considérablement améliorée" et que si "cette dynamique" se poursuivait, "nous pourrons commencer à envisager d'alléger certaines mesures".
"Il y a encore quelque 10.000 contaminations par jour, l'épidémie n'est pas terminée. En revanche, nous sommes sur un rythme de réduction d'au moins 30% en une semaine, la charge hospitalière en métropole diminue - moins de 2.000 patients en réanimation -, nous sommes sur une bonne trajectoire", a-t-il déclaré sur RTL.
"La situation s'est considérablement améliorée grâce à la vaccination massive de la population française, au maintien des gestes barrières, à la vigilance des Français et à des outils précieux comme le pass sanitaire", a détaillé le ministre.
Pour autant, "nous ne sommes pas encore dans une situation qui permet de réduire" les "mesures de contrôle de l'épidémie", dont fait partie le pass sanitaire. "Ce serait un peu trop tôt", a souligné M. Véran.
"Par contre, si nous continuons sur cette dynamique, nous pourrons commencer à envisager d'alléger certaines mesures. Est-ce que ça passera par le pass sanitaire? Nous verrons", a-t-il poursuivi.
"Nous pourrons les alléger progressivement dans les départements où le virus circulera moins, on le fera le moment voulu", a-t-il conclu.
Par ailleurs, le ministre de la Santé a jugé la rentrée scolaire "réussie à ce stade sur un plan sanitaire", même s'il "y a des fermetures de classes".
"Si nous devions avoir un impact négatif de la rentrée scolaire sur l'épidémie, nous le saurions dans les jours actuels, les jours à venir", a-t-il dit. "Il est trop tôt pour être optimiste, nous en saurons plus d'ici la semaine prochaine".
Lundi, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, avait indiqué qu'"un peu plus de 3.000" classes étaient fermées en France à cause de l'épidémie de Covid-19, un chiffre qui représente à peine 0,5% des 540.000 classes du pays mais progresse de façon exponentielle.
(AFP)