Covid-19 : coup d'arrêt pour l'hydroxychloroquine en France

Publié le 26/05/2020 - 16:15
Mis à jour le 12/02/2021 - 17:43

Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) et l’Agence du médicament (ANSM) sont défavorables à l’utilisation de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19, comme traitement ou lors d’essais cliniques, après une étude pointant son inefficacité et ses risques, ont-ils annoncé mardi 26 mai 2020.

©Sanofi ©
©Sanofi ©

Dans un avis demandé par le ministère de la Santé, le HCSP recommande de "ne pas utiliser l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19" hors essais cliniques, que ce soit seule ou associée à un antibiotique. De son côté, l'Agence du médicament (ANSM) a annoncé avoir "lancé" la procédure de suspension "par précaution" des essais cliniques évaluant l'hydroxychloroquine chez les patients atteints de Covid-19. Ces avis suivent la parution d'une étude pointant l'inefficacité et les risques de ce médicament pour les malades du Covid-19.

La parution de cette étude dans la prestigieuse revue médicale The Lancet a déjà incité l'OMS (Organisation mondiale de la santé) à suspendre lundi 25 mai les essais cliniques qu'elle mène avec l'hydroxychloroquine dans plusieurs pays, par mesure de précaution. En France, en dehors des essais cliniques, l'usage de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19 est autorisé à l'hôpital uniquement et seulement pour les cas graves sur décision collégiale des médecins.

"Les patients en cours de traitement avec de l'hydroxychloroquine dans le cadre de ces essais cliniques pourront le poursuivre jusqu'à la fin du protocole"

Samedi, à la lumière de l'étude du Lancet, le ministre de la Santé Olivier Véran avait saisi le HCSP pour qu'il lui propose "une révision des règles dérogatoires de prescription", fixées par un décret. Dans son avis très attendu, le HCSP recommande "de ne pas utiliser l'hydroxychloroquine seule ou associée à un macrolide (une famille d'antibiotiques, ndlr) dans le traitement du Covid-19". Il préconise également "d'évaluer le bénéfice/risque de l'utilisation de l'hydroxychloroquine dans les essais thérapeutiques", et "de renforcer la régulation nationale et internationale des différents essais évaluant l'hydroxychloroquine dans le Covid-19".

De son côté, la suspension dans les essais cliniques souhaitée par l'ANSM prendra effet après un délai de 24 heures de procédure contradictoire auprès des organisateurs de ces essais. Seize essais ont été autorisés en France pour évaluer l'efficacité de l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid. "Les patients en cours de traitement avec de l'hydroxychloroquine dans le cadre de ces essais cliniques pourront le poursuivre jusqu'à la fin du protocole", ajoute l'ANSM.

L'étude du Lancet qualifiée de "foireuse" par le Pr Raoult

Dérivé de la chloroquine (médicament contre le paludisme), l'hydroxychloroquine est prescrite pour lutter contre des maladies auto-immunes, le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde. Elle fait partie des nombreux traitements testés depuis le début de l'épidémie de nouveau coronavirus, mais son utilisation dans ce cas fait l'objet d'une vive polémique. L'un de ses principaux promoteurs est le professeur Didier Raoult, de l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée-Infection à Marseille, qui l'utilise chez des patients atteints de forme mineures, en association avec un antibiotique de la famille des macrolides, l'azithromycine. Dans une vidéo mise en ligne lundi, le Pr Raoult a jugé que l'étude du Lancet était "foireuse" et rejeté ses conclusions.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

La création de jeux au service de la santé : développeurs, graphistes et musiciens invités à participer au Ludi’Health 2025 à Besançon

Ludi’Heath est le projet commun du Hacking health et du Collectif ludique bisontin. Un nouvel événement pour générer l’intelligence nécessaire à de nouveaux projets innovants du jeu, sous toutes ses formes, au service de la santé. Le principe de cet événement est de réunir, du 7 au 9 février 2025, des créateurs (informaticiens, graphistes, musiciens, etc) et des professionnels de santé autour de problématiques médicales ou d’accessibilité et d'y apporter un début de réponse de façon ludique. Envie d'y participer ?

Dry january : l’alcool n’est pas un “carburant sain” pour notre corps

Tandis que le "dry January", le mois sans alcool, fait de plus en plus d'adeptes - on parle de 8 millions de personnes dans le monde pour 2023 -, il permet au moins de faire le point sur notre consommation et ses conséquences ! Ce mercredi 15 janvir 2025, notre diététicienne-nutritionniste bisontine, Valentine Caput, nous parle des conséquences de la consommation d'alcool sur notre corps et des bienfaits d'un mois sans...

Nouveau centre d’enseignement et de soins dentaires dédié à la formation et ouvert aux patients à Besançon

Accolé au CHU, le nouveau centre d’enseignement et de soins dentaires a été inauguré mardi 14 janvier 2025 en présence d’élus, de praticiens dirigeants et des responsables de ce nouveau lieu de formation à Besançon. 

Micronutrition et activité physique adaptée réunies au centre Moveos à Besançon

À partir du 22 janvier 2025, Pauline Toitot, diététicienne, ouvrira un bureau au coeur de la salle d’activité physique adaptée (Apa) Moveos à Besançon. Objectif : offrir aux adhérents et non adhérents ”une démarche de soin globale” grâce à la complémentarité de l’Apa et de la nutrition pour la prise en charge de nombreuses pathologies.

L’ARS Bourgogne-Franche-Comté devient agence ambassadrice du don d’organes, tandis que l’opposition à ce geste progresse

Devant une centaine de professionnels, de représentants d’usagers et d’experts, réunis le 8 janvier 20 25 à Quetigny pour une journée d’échanges sur les prélèvements et greffes d’organes et de tissus, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté s’est engagée ”Agence ambassadrice” du don d’organes. Une étape symbolique et opérationnelle forte, pour un geste qui sauve des vies.

Anne Sallé, la première monitrice en méthode coach-respiration de France est installée à Besançon

Respirer pour mieux gérer les stress ? Anne Sallé, journaliste formatrice en communication et prise de parole en est convaincue pour l’expérimenter au quotidien. Engagée dans la lutte contre les stress, la Bisontine a décroché le titre de ”monitrice en méthode coach-respiration®", a-t-on appris jeudi 9 janvier 2025. Elle est la toute première en France.

Grippe : la Bourgogne-Franche-Comté fortement touchée par l’épidémie

La grande région est actuellement fortement touchée par l’épidémie de grippe et les infections respiratoires aigües. Cela a pour conséquence directe de créer des tensions importantes et continues sur le système de santé. Dans un communiqué du 8 janvier 2025, l’agence régionale de santé (ARS) appelle ainsi à la solidarité et à la vigilance.

Une cérémonie des voeux entre musique et rétrospective pour le CHU de Besançon

Environ 300 personnes étaient réunies mardi 7 janvier 2025 au grand Kursaal de Besançon pour assister à la cérémonie des voeux du CHU de Besançon placée sous le slogan "Engagés pour votre santé". Entre jeux et intermèdes musicaux, une rétrospective de l’année 2024 a été réalisée par les institutionnels présents. 

Faute médicale à la naissance : l’hôpital Nord Franche-Comté condamné à indemniser un homme handicapé

L'hôpital Nord Franche-Comté (HNFC), implanté près de Belfort, a été condamné à verser près de 1,5 million d'euros à un jeune homme lourdement handicapé depuis une faute médicale survenue lors de sa naissance en 1998, a-t-on appris mardi 7 janvier 2025 auprès du tribunal administratif de Besançon.

“Fais chauffer tes skis, pas ta peau !”, les dermatos de Franche-Comté lancent une campagne de prévention contre le soleil d’hiver

Depuis plusieurs semaines, le soleil se faisant rare en plaine, on pourrait avoir tendance à s’exposer dès qu’il apparaît et à penser qu’il n’est pas nocif pour la santé en hiver. Faux ! Pour la première fois, l’Association des dermatologues de Franche-Comté (Asfoder), À fleur de peau et leurs partenaires lancent une campagne de prévention solaire en période hivernale en ce début d’année 2025. Elle a pour but de toucher tout le monde, y compris les skieurs, randonneurs, amateurs de luge... mais aussi les agriculteurs, paysagistes, et tout les professionnels travaillant en extérieur.

Du changement dans le calendrier des examens médicaux obligatoires des enfants

Depuis le 1er janvier 2025, les rendez-vous médicaux des enfants ont évolué. Un des 14 examens prévus lors des trois premières années des enfants est supprimé et un est ajouté entre leur 7e et leur 16e année précise le site officiel de l’administration française. Au total, l’enfant devra donc de sa naissance jusqu’à ses 16 ans passer vingt fois devant le médecin. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -1.79
ciel dégagé
le 18/01 à 09h00
Vent
0.77 m/s
Pression
1030 hPa
Humidité
90 %