Couverture médicale dans le Doubs : où en est-on ?

Lors d’une conférence de presse le 2 décembre 2024, l’Agence régionale de la santé de Bourgogne-Franche-Comté a tenu a exposer ses différentes actions dans le département du Doubs. Après Frasne, Pontarlier, Houtaud et Dommartin, elle travaille sur l’ouverture d’une nouvelle maison santé dans le quartier de Planoise à Besançon. Le tout en investissant des fonds dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap, les Ehpad et la santé mentale des jeunes.

© Hélène Loget

"Il s’agit de territorialiser les politiques nationales. Nous avons des grands axes qui sont déclinés dans le plan régional de santé", explique Agnès Hochart, directrice régionale de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.

Des maisons de santé pour plus de couverture médicale

Depuis plusieurs années, des maisons de santé ont été créées dans le but de rassembler les médecins et spécialistes dans une même zone. Si cela permet de ramener de la couverture médicales pour les locaux, cela permet également aux professionnels de se rassembler et d’attirer de nouveaux médecins dans le département. En effet, ces maisons sont aussi bien constituées de médecins que d’infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pharmaciens, orthophoniste, diététiciens…

Au total, le département du Doubs compte 32 maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) labellisées par l’ARS. Cinq nouveaux projets ont été lancés :

De nouvelles maisons de santé sont également prévues :

Dans le quartier de Planoise à Besançon d’ici la fin du mois de décembre 2024

Des médiateurs de santé qui viennent compléter l’offre de soin

Deux médiateurs ont été recrutés à Besançon pour les secteurs de Planoise et Battant (classés en quartiers prioritaires). Ils ont pour mission de "ramener les personnes vers le soin et renforcer la coordination entre les acteurs de santé et les populations", explique l’ARS.

La création d’une maison médicale de garde (MMG) à Pontarlier (le soir et le week-end)

Toujours dans le but d’améliorer la couverture médicale, une MMG a été ouverte le 1er juillet 2024 à Pontarlier. Le secteur de Pontarlier est "en tension", précise l’ARS qui compte 5.000 patients sans médecin traitant. "Il est par ailleurs établi que 40 % des patients se présentant aux urgences pourrait être pris en charge par la médecine de ville".

La MMG répond ainsi à un besoin de "désengorger" les urgences. Elle est ouverte tous les soirs de la semaine de 20h00 à minuit et le samedi de 12h00 à 20h00. Le dimanche, elle accueille les patients de 8h00 à 20h00. Cette nouvelle maison reçoit en moyenne 40 patients le week-end, 18 patients en soirée.

Création d’un cabinet éphémère à Belleherbe

Ce cabinet a été mise en place afin de "renforcer l’accès aux soins sur un terroir sous doté en médecins généralistes" et "faciliter l’accès aux soins de jeunes médecins". Même s’il est éphémère, il tend à une installation pérenne en 2025.

En parallèle la téléexpertise se développe…

Cette dernière est utilisée en général par un médecin pour demander l’avis à un spécialiste. "Plus de 25 maisons de santé l’utilisent pour la dermatologie, l’infectiologie, la cardiologie, et les plaies et cicatrisation", nous est-il indiqué.

Et concernant les populations les plus fragiles ?

138 places supplémentaires créées en 2025 pour les personnes âgées

Fin 2025, les deux nouveaux Ehpad de Saint-Vit et Valdahon permettront l’accueil de 138 personnes. Depuis 2021, l’ARS accompagne également un programme de restructuration des Ehpad. Les projets de Valdahon, Saint-Vit et Valentigney et de l’unité Alzheimer de Pontarlier ont reçu 5,3 millions d’euros.

Enfin en 2024, l’ARS a soutenu deux projets immobiliers de restructuration d’Ehpad pour un total de 4,8 millions d’euros (les Ehpad en question n’ont pas été précisés.)

Plus de budget pour "plus d’inclusion" en faveur des personnes en situation de handicap

Dans le Doubs, l’ARS déploie des projets comme :

Remarque : le service "communauté 360" permet d’aider les personnes en situation de handicap, mais également les aidants. Il suffit de contacter le 0 800 360 360.

La santé mentale des jeunes, un point clé pour l’ARS

Des maisons des adolescents ont été mises en place à partir du printemps 2024 à Quingey, Ornans, Pierrefontaine-les-Varans, Valdahon, Baume-les-Dames, l’Isle-sur-le-Doubs. Il s’agit d’accueillir, orienter les adolescents et leurs familles. Des ateliers collectifs sont également organisés (sur la vie effective, sexuelle, les additions, le harcèlement…). Cette stratégie a été renforcée en octobre 2024 pour avoir une plus forte présence dans le Haut-Doubs.

Une équipe mobile se déplace également sur le territoire du Haut-Doubs en lien avec le CH de Novillars. "Elle peut intervenir directement auprès des jeunes en souffrance psychique ou en situation de crise", souligne l’ARS.

En parallèle, une expérimentation d’accès au logement appelée "Un Chez Soi d’abord Jeunes" a été lancé en novembre 2024 pour permettre un accès direct au logement et aux soins pour les jeunes ayant des pathologies psychiques sévères, sans abri ou sans logement.

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