Les associations vivent au cœur de la crise et supportent toutes les mutations de la socie?te? : accroissement de la demande d’aide sociale, baisse des subventions, hausse de la commande publique, monte?e des fusions et regroupements, ou encore mutation des ressources humaines avec un be?ne?volat plus ponctuel et une professionnalisation renforce?e. Entre 2005 et 2011, les subventions publiques ont diminue? de 17 % tandis que les commandes publiques ont augmente? a? un rythme effre?ne? : 73% sur la me?me pe?riode.
Le Doubs n'est plus épargné
Les repre?sentants familiaux sie?geant au titre de l’Union De?partementale des Associations Familiales (UDAF) a? la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) du Doubs ont fait part des projets de cette dernie?re qui envisage une baisse ge?ne?rale des subventions.
"L’UDAF de?nonce fortement cette diminution et l’incohe?rence des crite?res nationaux d’appel d’offre qui sont, pour la plupart, inadapte?s aux besoins du terrain et cre?ent une concurrence inopportune entre les acteurs associatifs" indique le président de l'UDAF 25, Gérard Carré.
Selon lui, "L’anne?e 2016 s’annonce encore moins supportable que les anne?es pre?ce?dentes". Apre?s la CAF, certaines communes et collectivite?s pre?voient a? leur tour des subventions a? la baisse. "L’effet domino se profile, menac?ant fortement l’existence me?me des associations inde?pendantes, mais aussi le maillage territorial associatif si pre?cieux".
"La centaine d’associations qui compose l’UDAF propose chaque jour des services spe?cifiques, de proximite?, au cou?t le plus bas pour toutes les familles. Pour pallier la diminution des aides financie?res, certaines associations organisent plus d’activite?s dont le but premier est de re?colter des fonds au de?triment potentiel de leurs missions premie?res de soutien aux familles" explique Gérard Carré. "Les premie?res personnes qui supporteront cette baisse de subvention seront encore et toujours les familles qui verront les cou?ts des services augmenter, voire des services disparai?tre."
Appel au soutien des collectivite?s
Bien que d’autres solutions existent (me?ce?nat, dons, financements participatifs, etc.), l’UDAF souligne "la ne?cessite? de pre?server des aides de l’Etat qui de?le?gue toujours plus aux associations et appelle les dirigeants a? prendre davantage conscience du potentiel cre?atif des associations et a? favoriser une communication ascendante pluto?t que de recevoir des objectifs impose?s par le gouvernement."
(Communiqué)