Le Récif de l’Amazone, composé notamment de coraux, d’éponges et d’algues, est un écosystème vulnérable et encore largement méconnu. Total prévoit de forer dans des conditions océaniques extrêmes à quelques kilomètres de ce récif pour trouver du pétrole.
A 10h, les militant-e-s ont déployé sur la fontaine de la place de la révolution une banderole affichant le message “Le Récif de l’Amazone n’est pas une fontaine à pétrole”. Certain-e-s étaient recouverts de mélasse pour imiter le pétrole. D’autres ont sensibilisé les passant-e-s aux risques que fait peser Total en cas de fuite ou de mare?e noire sur le récif et sur les côtes brésiliennes et guyanaises.
"A Besançon comme ailleurs, il est nécessaire de sensibiliser à la préservation de cet écosystème vulnérable !"
"Total se vante d’être une entreprise responsable mais son projet de forage met en danger le Récif de l’Amazone et les milliers de personnes qui vivent sur les côtes ! Une trentaine de villes se mobilisent aujourd’hui et plus de deux millions de personnes à travers le monde ont déjà signé la pétition demandant à l’entreprise de renoncer à ses projets. A Besançon comme ailleurs, il est nécessaire de sensibiliser à la préservation de cet écosystème vulnérable !", explique Edina Ifticene, chargée de campagne Océans pour Greenpeace France.
"En plus de faire peser un risqueénorme sur la biodiversité, le projet de Total reste dans la logique d’exploitation d’énergie fossile a? tout prix, cette logique qui dérègle le climat et nous conduit dans le mur ! Des millions de citoyennes et citoyens en ont conscience et passent désormais à l’action pour s’opposer à ces pratiques. Les décisions politiques et économiques doivent en tenir compte !", ajoute Carole Simonin, membre d’Action non-violente COP21 Besançon.
Quatre refus à Total de l'agence environnementale brésilienne
En un an et demi, Total a déjà essuyé quatre refus de l’agence environnementale brésilienne pour commencer les forages près du Récif de l’Amazone. Mais le pétrolier s'entête à vouloir opérer dans la région et, fin septembre, l’entreprise doit déposer une 5e demande qui pourrait aboutir avant la fin de l’année. C’est la dernière chance pour le pétrolier d’obtenir les autorisations de forage.
Infos +
- En mai 2017, les militant-e-s de Greenpeace et d'ANV-Cop21 avaient décoré 20 stations-service Total en récif pour sensibiliser aux risques du projet.
- Une expédition menée par Greenpeace au printemps 2018 a apporté la preuve que le Récif de l’Amazone s’étend jusqu’à l’intérieur d’au moins un des blocs possédés par Total et se prolonge jusqu’en Guyane.
- En mai 2018, ANV-Cop21 et Greenpeace ont interrompu l’Assemblée Générale de Total lors d’une action réunissant plus de 250 militant-e-s.
(Communiqué)