Le conseil d’administration de l’Office national des forêts (ONF), gestionnaire de la forêt publique, a adopté vendredi 2 juillet avec la marge la plus réduite possible le projet de contrat 2021-2025 proposé par l’État. Alors que la forêt est gravement touchée par le changement climatique, fragilisée par la sécheresse et les attaques d’insectes (scolytes) dans certains massifs, notamment dans le Grand-Est, ce plan prévoit la suppression de près de 500 postes d’agents de l’ONF sur 8.400 dans les cinq ans, ce qui a provoqué l’émoi des syndicats, d’élus et des communes forestières. Ces dernières se sont également élevées contre l’augmentation prévue dans le contrat de leur contribution au fonctionnement de l’ONF à compter de 2023.
Dans ses courriers aux ministres, le sénateur a souhaité relayer la position du président des communes forestières du Doubs et de nombreuses communes du département concernant leurs vives inquiétudes relatives au futur contrat Etat-ONF 2021-2025.
Il souligne le fait que ce nouveau contrat va solliciter un soutien financier complémentaire des communes forestières au budget de l'ONF. Une contribution additionnelle qui représente en 2023 et 2025 un total de 27,5 millions d'euros soit sur 3 ans un doublement des frais de garderie.
"Un plan destructeur"
Le sénateur rapporte que les services de l'ONF vont subir une suppression de 500 emplois "laissant envisager une nouvelle dégradation du service public forestier". Pour lui, "il s'agit donc bien d'un plan destructeur dégradant le maillage territorial pourtant essentiel pour l'adaptation des forêts dans un contexte de crise sanitaire et écologique."
Jean-François Longeot explique que "de nombreuses communes forestières du département du Doubs se trouvent déjà lourdement impactées financièrement du fait des conséquences du réchauffement climatique avec des attaques de scolytes à répétition dans leurs forêts, elles ne pourront donc pas supporter une augmentation des frais de garderie."
Des nouvelles mesures "irréfléchies"
Il a donc interpellé le Premier ministre, le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, le secrétaire d'État chargé de la Ruralité et la ministre de la Transition écologique pour les alerter sur cette situation. Il leur a également demandé de retirer "ces nouvelles mesures irréfléchies qui réduisent les communes à des variables d'ajustement budgétaire."