"J'ai proposé à François Hollande que l'on transforme le délit de consommation de cannabis en contravention", a déclaré le sénateur-maire de Dijon précisant qu'il "ne savait pas si François Hollande retiendrait cette proposition".
"Il y a 142 000 procédures de consommation de cannabis par an, cela représente des centaines de milliers d'heures de travail pour les policiers et elles ne donnent lieu qu'à 24 000 poursuites", a-t-il déploré.
Il a affirmé que Nicolas Sarkozy par ce biais-là "fait monter le taux d'élucidation" dans le cadre de "sa politique du chiffre". "Aujourd'hui, un jeune en France qui a fumé une fois un pétard peut se retrouver dans un fichier, par contre si vous êtes un grand délinquant alors vous n'êtes pas dans les fichiers" a-t-il dénoncé devant plusieurs centaines de participants enthousiastes.
Il a promis, si François Hollande est élu, le rétablissement de la "sous-direction des affaires économiques et financières" "celle qui se préoccupe de la délinquance en col blanc, de la délinquance qui trafique les armes et la drogue" et qui a été supprimée par Nicolas Sarkozy. "S'il vivait en France, Al Capone ne serait même pas dans les fichiers" a-t-il ironisé.
Le sénateur de Côte d'Or s'en est pris au "système Sarkozy qui s'est mis en place dans le domaine de la sécurité, de la gendarmerie, de la police" où la "proximité avec le chef de l'Etat" a remplacé "le mérite républicain" pour l'accès à des postes de responsabilité.
(source : AFP)