En situation « normale », les particules fines sont issues du secteur résidentiel/tertiaire (29%), de l’agriculture (27%), des transports (21%) et de l’industrie (19%) et les oxydes d’azote essentiellement émis par le trafic routier (63%)*. "L’arrêt de certaines activités pourrait naturellement avoir une incidence positive attendue sur les niveaux de certains polluants", souligne ATMO.
Déjà un impact ?
"Pour l’heure, en pleine transition saisonnière et avec une première semaine de confinement, les effets sur la qualité de l’air se laissent déjà ressentir... Mais, seul le dioxyde d’azote, émis principalement par le trafic routier, est marqué par
une diminution notable de ses concentrations. Cette baisse est observée au niveau des axes routiers principaux. Donc tout bénéfice pour les personnes habituellement les plus exposées", est-il souligné.
L’analyse pour les autres polluants, qu’il s’agisse des particules ou de l’ozone, requiert cependant une période plus longue pour tirer des conclusions sur ces premiers résultats des mesures. "Dans le cas des particules, l’augmentation des niveaux lors de la première semaine rappelle que toutes les activités ne sont pas suspendues et que même en période de confinement, un épisode de pollution pourrait survenir si toutes les conditions météo étaient réunies", indique ATMO.
Les paramètres qui influencent la qualité de l’air
Si la qualité de l’air évolue localement selon les émissions de polluants introduits dans l’atmosphère, par le biais des activités humaines (trafic routier, épandages agricoles, chantiers BTP, chauffage résidentiel,...) ou de manière naturelle (feux, etc), elle est directement liée à la météo qui a un impact déterminant sur les concentrations des polluants, en agissant sur leur dispersion et sur leurs transformations chimiques.
La bise ressentie depuis ce week-end a fait fortement chuter les concentrations de particules sur toute la région, et de manière générale de tous les polluants.
L’impact du confinement pourra réellement être évalué une fois les conditions météo moins venteuses. A noter qu’un travail d’évaluation par la modélisation est en cours au sein d’ATMO BFC.
Infos +
- Une trentaine de stations fixes de mesures de qualité de l’air couvre la région Bourgogne-Franche-Comté. Les polluants continuent d’être analysés en continu 24h/24 tout au long de l’année.