"Conditions indignes" de vendangeurs en Bourgogne : du sursis pour des recruteurs

Publié le 20/11/2024 - 17:32
Mis à jour le 20/11/2024 - 16:00

Un couple de recruteurs de vendangeurs a été condamné, mercredi 19 novembre 2024 à Dijon, à huit mois de prison avec sursis pour avoir fait travailler dans des "conditions indignes" des saisonniers roumains.

 ©  phideg/Pixabay
© phideg/Pixabay

Le couple, prestataire de services pour certains des plus grands domaines bourguignons, ont été reconnus coupables de "traite d'êtres humains" et "soumission de personnes vulnérables à des conditions d'hébergement indignes".

"Je trouve cette condamnation complètement injuste", a réagi leur avocat, Me Bruno Nicolle, se laissant la possibilité d'interjeter appel. "On fait peser sur ces seuls prestataires la responsabilité de l'hébergement mais les domaines, eux aussi, devraient être là", a-t-il dénoncé.

Le tribunal correctionnel de Dijon a également condamné le couple à une amende de 5.000 euros et à une interdiction de leur pratique professionnelle pendant un an. Le couple a en revanche été relaxé du chef de "travail dissimulé".

"Traite d'êtres humains"

Un intermédiaire roumain, qui allait chercher les vendangeurs dans leur pays, a été condamné pour "traite d'êtres humains" à un an de prison avec sursis simple et à une amende de 5.000 euros. Le 16 octobre, lors d'un procès emblématique des conditions parfois insalubres dans lesquelles sont hébergés les vendangeurs, le procureur avait
requis deux ans de prison avec sursis pour le mari et 18 mois pour son épouse. Contre l'intermédiaire, il avait demandé 15 mois avec sursis.

Selon l'accusation, une quarantaine de Roumains travaillant aux vendanges de 2023 à Meursault (Côte d'Or), un des plus prestigieux vignobles de Bourgogne où des "grands crus" se vendent souvent des centaines d'euros la bouteille, "étaient logés dans un camp de fortune, avec un seul sanitaire, et sans eau potable".

Le système de recrutement de vendangeurs par des "agences" est de plus en plus fréquent : il fournit par exemple la moitié des saisonniers en Champagne. Quatre d'entre eux y ont trouvé la mort dans un contexte de forte chaleur lors de la récolte de 2023.

Le couple accusé avait assuré lors du procès n'avoir "pas eu de possibilité d'hébergement" à offrir aux vendangeurs. "Personne ne veut héberger les vendangeurs", y compris "les domaines" qui "se déchargent sur les prestataires", avait accusé leur avocat, réclamant la relaxe.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Homicide conjugal : à Besançon, une convention pour améliorer la prise en charge des mineurs

Le procureur de la République Etienne Manteau a présenté ce mercredi 15 janvier 2025 au tribunal judiciaire de Besançon et en compagnie de responsables judiciaires et d’institutions médicales et du Département du Doubs, la nouvelle convention permettant une amélioration de la prise en charge des enfants dans le contexte d’un homicide conjugal. 

Une nouvelle magistrate et un vérificateur installés à la chambre régionale des comptes Bourgogne-Franche-Comté

La chambre régionale des comptes Bourgogne-Franche-Comté a procédé jeudi 9 janvier 2025 à l’installation d’une nouvelle magistrate, Marina Albrecht, lors d’une audience solennelle présidée par Emmanuel Roux, président de la chambre. À cette occasion, un nouveau vérificateur, Fabrice Taillard a prêté le serment exigé pour l’exercice de ses fonctions.

La plainte contre la secrétaire fédérale du Parti socialiste classée sans suite à Besançon

Le 26 décembre dernier, la première secrétaire fédérale du PS avait été placée en garde à vue suite à dépôt de plainte de la part d’un homme de 70 ans qui avait été prélevé de 80 euros. Aucune charge n’a été retenue, la faute étant due à une erreur de saisie informatique, a-t-on appris ce 14 janvier 2025.

Faute médicale à la naissance : l’hôpital Nord Franche-Comté condamné à indemniser un homme handicapé

L'hôpital Nord Franche-Comté (HNFC), implanté près de Belfort, a été condamné à verser près de 1,5 million d'euros à un jeune homme lourdement handicapé depuis une faute médicale survenue lors de sa naissance en 1998, a-t-on appris mardi 7 janvier 2025 auprès du tribunal administratif de Besançon.

À Besançon, deux associations alertent sur le danger des pratiques de stationnements en ville

En 2020, les associations ''Trottoirs libres !'' et ''Association vélo Besançon'' ont saisi la ville de Besançon pour dénoncer les arrêts et stationnements illégaux sur trottoirs et bandes cyclables, en violation du code de la route et de la loi handicap de 2005. Le 17 décembre 2024, la Cour d'appel du Tribunal administratif a rendu son jugement : pas de condamnation pour la ville de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -1.94
ciel dégagé
le 18/01 à 06h00
Vent
0.98 m/s
Pression
1031 hPa
Humidité
92 %