"Ce confinement n’est pas celui du printemps dernier. Nos commerces ont extrêmement souffert du confinement et de ses suites. Nombre d’entre eux sont menacés de fermeture. Et surtout, ils étaient très nombreux à me dire combien ils comptaient sur ces deux derniers mois de l’année pour sauver leur commerce. Novembre et décembre, cela représente entre 20 et 70% du chiffre d’affaires annuel", lance inquiète Anne Vignot, la maire de Besançon et présidente du GBM.
Ces propos sont rejoints par Marie-Noëlle Biguinet, maire de Montbéliard : "Nous comprenons la situation sanitaire, mais se trouvent en concurrence déloyale face à d’autres commerces et e-commerce. Les deux mois novembre et décembre sont des trésors pour les commerçants et ne peuvent pas imaginer qu’ils soient obligés de rester fermés".
"Nous sommes prêts à prendre des arrêtés" (P.Genre)
Pour Patrick Genre, maire de Pontarlier et président de l'association des maires du Doubs, la décision sera claire : "Il faut que les décisions évoluent rapidement. Nous demandons une équité de traitement entre les acteurs économiques" explique-t-il en s'insurgeant du terme "commerces non essentiels" qu'il trouve inapproprié.
Il poursuit : "Nous sommes prêts à prendre nos responsabilités. S'il n'y a pas de signe dans les premiers jours de semaine prochaine, nous prendrons des arrêtés même s’ils sont illégaux".
Ce qui est demandé au gouvernement :
- Une modification du décret et un élargissement.
- Pour les grandes surfaces et des plateformes, il est demandé de les mettre au même régime que les commerces qui sont fermés, car ils vendent eux aussi, des "produits non essentiels"
- Une régulation de la vente par e-commerce si les produits ne sont pas permis pour tout le monde