Dès l'annonce du concert, Humanimo a exprimé ses inquiétudes quant aux nuisances sonores pour la faune sauvage et captive du parc zoologique de la Citadelle. En réponse, un élu municipal a expliqué que "la Ville a fait exprès de programmer le concert en juin, à la fin de la période de nidification".
Une affirmation que l'association conteste fermement : "Non, la période de nidification n'est pas terminée au 15 juin. Au contraire, elle en est encore à son point culminant", assure Humanimo dans un communiqué publié le 21 mars. L'association cite l'exemple des oisillons en détresse régulièrement signalés au Centre Athénas à cette période de l’année.
Une "méconnaissance fâcheuse" des règles environnementales
L'association déplore également une "méconnaissance fâcheuse du corpus normatif et scientifique" de la part de la municipalité. "La Ville semble conduire des projets sur la base de données non vérifiées et donc totalement arbitraires", estime Humanimo, qui évoque une "négligence grave".
Par ailleurs, l'association met en cause la méthodologie employée pour évaluer l'impact des concerts précédents sur les animaux captifs. "Depuis 2022, les soigneurs collectent des données sur leurs réactions et les transmettent aux éthologues qui les analysent. Mais nous apprenons aujourd'hui que ces analyses ne sont pas encore formalisées", indique Humanimo, qui s'interroge : "Comment les décideurs publics ont-ils pu donner un avis éclairé sur la tenue de cet événement ?"
L'association rappelle que la communication des documents administratifs est une obligation légale et indique avoir demandé ces analyses aux autorités municipales.
Un appel au changement de site
Au-delà des demandes d'explications, Humanimo plaide avant tout pour un déplacement de l'événement hors du site de la Citadelle. "Nous souhaitons un changement de site afin de préserver les équilibres biologiques d'un espace protégé et d'éviter une souffrance supplémentaire aux animaux captifs, déjà fortement impactés par la seule captivité", insiste l'association.