Pour rendre effectif « le pouvoir de faire jouer la concurrence », l’association met en accès gratuit son comparateur indépendant de complémentaires santé jusqu’au 7 décembre.
L'UFC-Que Choisir a dénoncé lundi "l'opacité du secteur concernant le taux de redistribution aux assurés", mettant en demeure cinq organismes de respecter l'obligation d'information.
Le taux de redistribution, dont la publication est obligatoire depuis le 1er septembre, correspond au ratio entre le montant des prestations versées et le montant des cotisations collectées par l'organisme assureur.
"Après des années de bataille pour que la législation lève les freins à une réelle concurrence sur le marché des complémentaires santé, l’UFC-Que Choisir a obtenu la mise en place de la résiliation infra-annuelle, permettant aux consommateurs de résilier à tout moment leur contrat, après la première année".
Mais trois mois après l'entrée en vigueur de cette obligation, "les complémentaires sont loin de toutes jouer le jeu de la transparence", selon l'UFC-Que Choisir.
Sur les 29 organismes les plus importants du marché, cinq complémentaires exigent ainsi pour obtenir un devis de prendre contact avec un commercial ou ne proposent pas de devis sur internet.
Parmi les 24 devis obtenus, "cinq organismes, dont la GMF et le Crédit Agricole, ne respectent pas la réglementation en indiquant nulle part dans leurs devis le taux de redistribution", dénonce l'association de consommateurs.
Enfin, alors que les informations doivent être "lisibles, claires et intelligibles", l'UFC-Que Choisir constate "que dans 21% des cas, les ratios sont rédigés en police microscopique, et particulièrement dissimulés".
Selon leur analyse, ce sont en moyenne 76,2% des cotisations qui reviennent aux assurés, principalement en raison de frais de gestion (21% en moyenne, et jusqu'à 30%). Cette moyenne masque toutefois de fortes disparités.
Alors que six organismes étudiés dépassent les 80% de redistribution, "près de la moitié de l'échantillon ne retourne même pas 75% des cotisations aux assurés", déplore l'association.
Alors que les compagnies d'assurance ne restituent en moyenne que 72,6% des primes perçues, le taux monte à 77,7% pour les institutions de prévoyance et atteint 78,4% pour les mutuelles.
(AFP)