Selon les chiffres de Thierry Morton, le taux de vacance (cellules commerciales vides) à Besançon - zone commerciale de Chateaufarine comprise - est entre 7 et 8% ("à 10%, il faut tirer la sonnette d'alarme", selon Patrick Bouzat, chef de service commerce à la Ville). Dans ce taux, "près d'un tiers sont des vacances fixes depuis longtemps, entre 1 et 2 ans, le reste concerne les vacances mobiles", nous précise l'adjoint au maire. Plus précisément, au centre-ville, qui compte la boucle et Battant, environ 80 cellules sont vide sur 1 200, soit 6,6% de taux de vacance.
Moins que d'autres villes de la même strate
Par rapport aux autres villes de la même strate, Besançon est en dessous de la moyenne qui varie entre 15 à 20 % selon l'observatoire national Procos. "Chez nous, hormis Camponovo ou encore Interprix, il n'y a pas cet effet de tunnel néfaste qui existe dans d'autres villes où des rues entières se ferment à cause de vacances fixes", explique Thierry Morton, "et si on parle du centre-ville, contrairement à d'autres villes, le notre est très resserré, il ne s'étend et nous n'avons pas non plus d'énormes centres commerciaux, et ça c'est un atout" face à cette problématoqie de vacance fixe.
Par ailleurs, Besançon compte entre 60 et 70% de commerces indépendants, "ce qui est une richesse" selon l'adjoint au maire. Les grandes enseignes "permettent une dynamique", ajoute-t-il.
Battant, square St Amour et la Grande rue dans la ligne de mire de la municipalité
Même si selon Thierry Morton, le taux de vacances n'est pas excessif à Besançon, certains secteurs du centre-ville ont perdu de leur attractivité comme la rue Battant, le square St Amour ou encore le haut de la Grande rue. "Nous travaillons sur ces secteurs afin de les rendre plus dynamiques notamment en créant des boutiques éphémères à Battant. Nous avons d'ailleurs trouvé un opérateur pour assurer cette étape, le travail devrait avancer ces prochains mois", indique l'adjoint. Concernant le square St Amour et la Grande rue, Thierry Morton reste pour le moment discret et attend certaines validations.
Gros turn-over fin 2016, début 2017 : bon ou mauvais signe ?
Interprix a fermé, Geneviève Lethu a fermé et a trouvé un prospect intéressé, le restaurant Les Gamins a ouvert, Roger Habilleur ferme, La Boutique a ouvert, Espace Cadeaux ferme et a retrouvé un repreneur, Croppet a fermé et NorthFace prend la place, E-Noveo a ouvert, Delahaye a fermé et Suite 341 a ouvert… De nombreux changements ont été effectués au centre-ville de Besançon ces derniers mois.
Pour l'adjoint au maire en charge du Commerce, "c'est bon signe, cela montre qu'il y a une attractivité, une dynamique". De plus, "on ne vend pas forcément parce que ça ne marche pas, il y a des départs en retraites et c'est aussi pour faire une affaire", souligne-t-il, et d'ajouter "Le commerce a toujours été comme ça".
Focus sur Chateaufarine
Concernant la zone commerciale de Chateaufarine,"le taux de vacances est d'environ 0%" selon Thierry Morton. Pourquoi ? "Contrairement au centre-ville où on compte de nombreux propriétaires de cellules commerciales, la galerie Chateaufarine n'a qu'un seul propriétaire" qui gère les allers-et-venues des enseignes. "Il y a également moins de boutiques qu'au centre-ville, c'est donc moins compliqué", explique-t-il.
Amabilité, horaires, disponibilité dans les commerces… "La Ville ne peut pas tout endosser"
L'adjoint au maire l'avoue. "On sait combien les centres-ville ont vu leur situation se dégrader, c'est pourquoi nous restons très vigilants. Tout n'est pas rose, on en est bien conscient et c'est ma préoccupation première". Toutefois, il indique que "chacun doit jouer son rôle : l'amabilité, les horaires d'ouverture, les disponibilités, etc. tout cela ne peut pas être endossé uniquement par la Ville".
Toutes les deux semaines, le vendredi matin, le comité de pilotage du commerce de la Ville de Besançon se réunit pendant 1 heure. Autour de la table : la Ville, la Chambre de commerce et d'industrie, l'office du tourisme, les responsables de grandes enseignes, l'adjoint à la voirie, la police municipale et parfois le réseau Ginko et le Grand Besançon se retrouvent pour "échanger sur la situation, les accès, la sécurité, la voirie, etc. Tous les thèmes sont abordés... y compris le problème de la vacance."