La société qui a contacté Hélène, la co-dirigeante de la pâtisserie Baud, existe. Ce serait une petite entreprise par action simplifiée à actionnaire unique au capital de 1.000 euros.
Lors du premier appel de cette "société", cette dernière se présente comme étant "partenaire de la direction de la communication de la Ville de Besançon en charge d'éditer le plan de la ville, lequel comporte des espaces publicitaires à pourvoir" nous raconte Hélène.
"Un discours extrêmement bien rôdé"
Le scénario : on lui explique qu’un annonceur s’est désisté pour cause de déménagement dans un autre département et que finalement un emplacement publicitaire est disponible pour la prochaine édition du plan qui doit sortir courant janvier 2015. La "société" propose alors à Hélène de reprendre gratuitement l’espace publicitaire vacant d’une valeur de 6000 € "parce qu’ils sont en phase de bouclage et qu’ils ne peuvent pas vendre le même espace deux fois." La personne à l'autre bout du fil insiste sur la nécessité qu'Hélène signe rapidement "pour profiter d’une si belle offre". On lui explique ensuite que seuls les frais postaux liés à la distribution des plans seront à régler… Et là, c'est la douche froide : 720.00 € TTC ! "Le discours des personne est extrêmement bien rôdé" précise Hélène.
"Ca m'a mis la puce à l'oreille"
"Vu l’empressement des commerciaux (ils m’ont appelée 3 fois dans la journée), un numéro de téléphone parisien et des gens qui ne connaissent absolument pas notre entreprise, mais qui se présentent comme partenaire de la Ville de Besançon, cela m’a mis la puce à l’oreille et j’ai été voir sur internet ce qui se disait en tapant "Arnaque Éditions Plan de ville". Et là je n’ai pas été déçue! On trouve des dizaines d’articles qui racontent la même histoire" nous raconte Hélène.
Contactée par téléphone, la Ville de Besançon nous assure qu'elle n'est aucunement au courant de ce type de partenariat.
DROIT DE REPONSE
Plusieurs semaines après la publication de cet article, le directeur de la société nous a contacté et a demandé un droit de réponse :
"Mesdames, Messieurs Internautes,
Nous avons été étonnés par la teneur de cet article et souhaitions vous rendre notre droit de réponse.
Nous remercions, avant tout, toute votre équipe pour votre professionnalisme. Effectivement, il était nécessaire de prendre contact afin d’éclaircir certains points et certaines informations qui ne reflètent, en aucune manière, nos méthodes d’intervention.
Nous rappelons, dans un premier temps, que nos supports sont et resteront indépendants. Nous exerçons nos activités en toute transparences et faisons apparaître sur l’ensemble de nos documents contractuels et informatifs, des mentions particulières précisant notre entière indépendance.
Celles-ci nous sont chères à nos yeux du fait de la liberté de nos idées. Nous n’attachons, donc et en aucune façon, une relation commerciale ou de partenariat avec une quelconque Collectivité Locale, Administration ou tout autre organisme public ou privé.
Dès lors et contrairement aux dires de certains, nous ne pouvons prétendre à aucun rattachement ou collaboration avec le Service Communication de la Ville de Besançon !.
La Commune de Besançon le rappelle, quant à elle, de façon catégorique.
Enfin, nous sommes conscients que des Sociétés dites de Communication exercent des activités similaires aux nôtres, et extrêmement critiquées sur la toile.
Il est important de rappeler que la majorité de ces entreprises pratiquent des activités sérieuses et remplissent, avec coeur, leurs obligations.
Pour certaines, leurs expertises métiers ne sont plus à vérifier.
Malheureusement, il est désormais nécessaire de prendre des précautions et d’examiner dans le détail les offres qui vous sont soumises.
Quant à nous, nos métiers s’exercent en toute transparence et demandons, à chacun d’entre vous, de ne pas nous associer à ce genre de méthodes, telles et citées, et qui ne correspondent pas à nos métiers."