Régine Bordet-Gaudin et Guillaume Volmers de l’Insee ont étudié les caractéristiques de la Bourgogne-Franche-Comté au sein de l’Union européenne.
POPULATION
La Bourgogne-Franche-Comté rassemble 0,6 % de la population de l’Union européenne alors qu’elle occupe 1,1 % de sa superficie.
Avec 2,8 millions d’habitants en 2016, elle se classe dans la première moitié des régions les plus peuplées , au 68e rang des 173 régions européennes (Définitions), devant les régions des pays scandinaves et d’autres d’ Europe centrale comme celles d’Autriche et de Tchéquie
La région occupe le 108e rang européen pour sa faible croissance de population. Elle pâtit d’un déficit migratoire, le nombre de départs l’emportant sur les arrivées depuis une dizaine d’années. En revanche, la région se démarque par une fécondité relativement élevée. L’indice conjoncturel de fécondité (Définitions) s’établit à 1,85 enfant par femme, c’est le 17e taux le plus élevé des régions européennes.
ÉCONOMIE
La région se positionne dans la première moitié des régions européennes pour son produit intérieur brut (PIB) qui s’élève à 67,6 milliards en standard de pouvoir d’achat en 2016. Celui-ci représente 0,5 % du PIB de l’Union européenne.
Le PIB par habitant en 2016 avoisine 25 000 en SPA*, classant la Bourgogne-Franche-Comté aux côtés des Hauts-de-France, au 108e rang en Europe et au dernier rang des régions françaises. Cette faiblesse du PIB par habitant est liée à la structure plutôt âgée de sa population avec une forte proportion de personnes à la retraite.
De plus, environ 92.000 actifs habitent la région mais travaillent en dehors, contribuant ainsi à la création de richesse dans d’autres territoires. Ils se déplacent quotidiennement dans les grands pôles d’emplois qui bordent la région : plus de 30 000 personnes travaillent en Suisse par exemple.
L’industrie régionale, diversifiée, bénéficie de l’implantation de cinq pôles de compétitivité dans l’automobile, la plasturgie, le nucléaire, l’agroalimentaire et les microtechniques. Bien placée en «recherche et développement, la région y consacre 1,8 % de son PIB.
Si elle se situe dans le premier tiers des régions européennes, elle est toutefois en dessous des 3 % préconisés par la Stratégie Europe 2020.
Part du PIB consacre?e a? la recherche et de?veloppement dans les re?gions europe?ennes en 2015 © Insee