La Fondation du patrimoine et la fondation Fransylva ont fixé un premier palier de collecte à 100 000 € qui permettra de financer plusieurs de ces projets de sauvegarde avant la fin de l’année.
Les fonds recueillis serviront alors à financer trois types de projets :
- le développement de moyens de défense des forêts contre l’incendie (DFCI) comme la réfection ou l’amélioration de pistes ou d’aires de retournements pour faciliter l’accès des secours, l’ouverture de coupe-feux et la réalisation de réserves d’eau et de points de pompage ;
- l’aménagement de bordures de cours d’eau, de mares, étangs et zones humides en forêt afin de préserver les réserves d’eau et la biodiversité forestière ;
- la réhabilitation des zones forestières brûlées, pour favoriser la restauration de la biodiversité et la protection des sols. Les projets soutenus porteront sur des zones forestières ne faisant pas l’objet d’une exploitation ou valorisation économique par les propriétaires qu’ils soient publics ou privés.
Un patrimoine essentiel pour la santé des écosystèmes et la lutte contre le réchauffement climatique
L’été 2022 s’achève sur un constat très lourd : 62 000 hectares de forêt française ont été ravagés par des incendies depuis le début de l’année, 7 fois et demie plus que la moyenne observée sur les 15 dernières années. "C’est un terrible record qui risque de se renouveler" alertent les fondations. En effet, avec le changement climatique, "d’ici 2050, les feux de forêts seront plus nombreux, plus étendus et les périodes à risques trois fois plus longues".
La forêt métropolitaine française joue pourtant un rôle essentielle puisqu’elle couvre à elle-seule aujourd'hui "31% du territoire et absorbe 50 millions de tonnes de CO2 chaque année, soit 15 % de nos émissions brutes de gaz à effet de serre".