Claude Guéant, incarcéré depuis deux mois, fixé ce lundi sur sa demande de remise en liberté

Publié le 07/02/2022 - 08:18
Mis à jour le 07/02/2022 - 08:18

Va-t-il quitter la prison de la Santé à Paris ? L’ex-ministre de l’Intérieur Claude Guéant et ancien préfet du Doubs et de Franche-Comté (1998-2000), incarcéré depuis près de deux mois, sera fixé lundi sur sa demande d’aménagement de peine.

Claude Guéant, 77 ans, avait été placé en détention le 13 décembre, une première pour un ex-locataire de Beauvau.

La justice reproche à l'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy son manque d'effort pour s'acquitter de l'amende et des dommages et intérêts qu'il avait été condamné à payer en 2017 dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur. Quelques jours après son incarcération, M. Guéant avait fait une requête d'aménagement, examinée le 19 janvier par une juge d'application des peines, qui a mis sa décision en délibéré à lundi. La juge peut soit refuser tout aménagement, soit le placer en libération conditionnelle ou sous bracelet électronique.

Entretemps, M. Guéant a été condamné le 21 janvier en son absence dans un autre dossier, celui des sondages de l'Elysée. Il s'est vu infliger un an d'emprisonnement dont huit mois ferme pour favoritisme, avec un mandat de dépôt différé. S'il sort de prison, il n'y retournera cependant pas pour cette dernière peine : il a en effet fait appel, ce qui suspend l'application de cette sanction jusqu'à un deuxième procès.

Ancien préfet puis patron de la Police nationale nommé par Charles Pasqua, Claude Guéant avait été en 2007 l'artisan de la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy, qui en avait fait son secrétaire général de l'Elysée. En 2011, il avait pris la tête du ministère de l'Intérieur, jusqu'à la défaite de Nicolas Sarkozy face à François Hollande en 2012.

"Triple pathologie"

Sollicité par l'AFP, l'avocat de M. Guéant n'a pas souhaité s'exprimer avant la décision de lundi. En janvier, Me Philippe Bouchez El-Ghozi avait fait valoir que son client avait "totalement payé" sa dette le 16 décembre via des prêts consentis par ses proches et qu'en prison, sa "situation de santé (ne pouvait) que se dégrader, au regard de la triple pathologie" dont il souffre. Le parquet a émis un avis favorable à ses demandes.

A l'origine de cette incarcération : sa condamnation en janvier 2017, en appel, dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur, pour complicité de détournement de fonds publics et recel.

L'ancien premier flic de France s'était alors vu infliger deux ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis probatoire, 75.000 euros d'amende ainsi que, solidairement avec quatre autres prévenus, le paiement de 210.000 euros de dommages et intérêts à l'État. Cette peine était devenue définitive en 2019 après le rejet de son pourvoi en cassation. Il purgeait depuis la partie ferme de la peine sous le régime de la libération conditionnelle, accordée sous la condition qu'il règle, petit à petit, les sommes dues.

En plus de sa retraite d'environ 4.400 euros, M. Guéant avait produit un "acte officiel" de nomination au sein d'une structure baptisée "Organisation internationale de développement économique", puis un contrat de travail avec une fondation appelée "Soh Tchind". Au fil des mois, pourtant, aucun versement volontaire n'avait été effectué - la justice avait commencé à saisir des sommes sur son compte.

Estimant qu'il avait "plusieurs sources de revenus complémentaires" et sanctionnant ces "manquements", la chambre d'application des peines avait confirmé, le 9 novembre 2021, deux décisions révoquant une partie de son sursis et de sa libération conditionnelle. Ces arrêts avaient mené à son incarcération pour neuf mois à la Santé, ainsi qu'une réouverture, rarissime, des débats au procès de l'affaire des sondages de l'Elysée cet automne.

Lors d'une audience électrique le 3 décembre, M. Guéant avait affirmé qu'il ne pouvait pas "faire davantage", devant notamment "aider ses enfants" et "rémunérer une femme de ménage" qu'il ne voulait pas "licencier à 61 ans".

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Licenciement d’Alexandra Cordier de la Ville de Besançon : une enquête préliminaire est ouverte pour ”détournement de fonds publics”

Dans son rapport d’observations définitives pour la commune de Besançon, la Chambre régionale des comptes, dont le rapport a été rendu public lors du dernier conseil municipal de Besançon, met en avant la somme de 94.000€ perçus par Alexandra Cordier lors de son licenciement, alors collaboratrice au cabinet du maire de l’époque, Jean-Louis Fousseret, en 2019.

Un militaire en mort cérébrale après une agression à la sortie du QG à Besançon : le troisième suspect activement recherché 

Vendredi 8 novembre, peu avant 4h00, chemin de Mazagran, à proximité de la discothèque Le QG à Besançon, un jeune homme a été retrouvé au sol, inanimé par la police nationale. Selon les caméras de vidéosurveillance de la discothèque et du centre de supervision urbaine, il se serait fait frapper par trois individus de 19 ans. Deux d'entre eux ont été interpellés et le troisième est activement recherché par les forces de l’ordre, a confirmé le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux ce mardi 12 novembre.

Un homme frappé à mort à Morteau : des faits d’une extrême violence filmés par l’agresseur présumé

Comme nous vous en informions jeudi 7 novembre 2024 sur maCommune.info, une rixe s’est produite mercredi 6 novembre à Morteau entre un jeune homme de 21 ans et un homme d'environ 60 ans. Le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, a tenu une conférence de presse en présence du lieutenant-colonel Damien Mathieu, commandant en second le groupement de gendarmerie départementale du Doubs.

Gefco : renvoi du procès pour travail dissimulé de chauffeurs d’Europe de l’Est

Le procès à Vesoul de l'ancien transporteur routier français Gefco, poursuivi pour avoir bénéficié d'un système illégal de prêt de chauffeurs venus d'Europe de l'Est, employés en France dans des conditions indignes, a été renvoyé lundi à cause d'une erreur de procédure. Le nouveau procès se tiendra du 7 au 11 avril 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -1.99
légères chutes de neige
le 22/11 à 03h00
Vent
1.13 m/s
Pression
1003 hPa
Humidité
98 %