Christophe Lime : La démocratie confisquée par la réforme territoriale ?

Publié le 18/08/2016 - 11:05
Mis à jour le 23/08/2016 - 16:37

La réforme territoriale, ce n’est pas que la réorganisation et la fusion des régions, c’est aussi la création de 13 Métropoles. C’est aussi la réforme de l’échelon départemental, aux compétences finalement réduites et même parfois reprises à titre expérimental par de grandes agglomérations comme à Lyon. 

 ©
©

entretien

La réforme territoriale, c'est aussi  celle des fusions de communes et de communautés de communes, de leur transformation possible en Communauté urbaine – ce à quoi peut prétendre Besançon (quand Dijon obtient son statut de Métropole). Ainsi le Département du Doubs verrait, au terme de la réforme, le nombre de Communautés de Communes divisé par deux. Adoptée et votée à une écrasante majorité par les Sénateurs et les Députés en commission mixte paritaire, elle fait consensus…enfin, elle semble avoir fait consensus, parce qu'elle suscite des critiques qui commencent à se faire entendre.

Pour Christophe Lime, élu au Grand Besançon et Président des élus communistes et républicains du Doubs, "cette réforme annonce la disparition des élus les plus proches des électeurs, le conseiller départemental (ancien conseiller général) et bien évidemment le plus prés du terrain et donc des citoyens, c'est-à-dire le maire de la commune. À la fin,  il ne restera que l'État, le niveau régional et le niveau intercommunal".

"il ne restera personne d'identifiable localement"

Et il insiste "la ruralité va mal et cette réforme risque d'aggraver le mal en éloignant les centres de décision, en accentuant la désertification, puisque la ruralité sera ainsi vidée de son personnel politique de proximité, celui le plus connu des administrés". Il ajoute préparant son effet : "Avant, au village, il y avait le Maire, l'Instituteur et le Curé. Avec la disparition programmée du Maire des petites communes, il ne restera personne d'identifiable localement. Et il éclate de rire en ajoutant : "Et je me fais traiter de réactionnaire lorsque je tiens ces propos !" Puis plus sérieux "Pas certain du tout que les économies recherchées en  mutualisant et rationalisant les moyens soient évidentes. L'exemple des surcoûts (notamment en déplacements) liés à la fusion des Régions doit nous alerter."

"Cette réforme va contribuer à renforcer le sentiment d'isolement et d'abandon des zones rurales" 

"Le moment d'une telle réforme est bien mal choisi" selon l'élu communiste. "La preuve" dénonce Christophe Lime "les résultats des dernières élections avec la nette progression du FN en milieu rural" dit-il en marquant son propos de l'index pointé, accusateur. "Cette réforme va contribuer à renforcer le sentiment d'isolement et d'abandon que vivent les habitants de ces zones rurales" et surtout insiste-t-il "à force de transférer des compétences, la question de l'élection directe des Présidents de ces Communautés de Communes va se poser. Pour le moment elle n'est pas prévue par la loi. Et si les députés n'y changent rien, hé bien c'est le Conseil Constitutionnel qui le fera !" Et puis après un petit silence, un hochement de tête accompagné d'un haussement d'épaules :

"Et puis, ça communique pas beaucoup là dessus, hein. C'est que je crois "conclut-il malicieusement "qu'ils (les élus ndlr) n'ont pas les réponses aux questions qu'on risque de leur poser…!"

Propos recueillis par  Albert Ziri

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

fusion des régions

Fusion des régions Bourgogne Franche-Comté : “un résultat perdant-perdant” selon Alain Joyandet

Dans un communiqué du 7 décembre 2020, le président de la commission des Finances de la région Bourgogne Franche-Comté livre les résultats de son analyse de la gestion financière de la région au cours du mandat qui s’achèvera en 2021. Pour lui, la fusion des deux régions est « perdant-perdant » tandis que l’objectif était de réaliser une opération « gagnant-gagnant ».

Fusion Bourgogne-Franche-Comté : les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 2,2 % entre 2015 et 2018

Trois régions sur treize ont réduit leurs dépenses de fonctionnement après la réforme territoriale de la fusion des régions. En Bourgogne Franche-Comté, les dépenses de fonctionnement – à périmètre constant – ont augmenté de 2,2 % entre 2015 et 2018.

Édouard Philippe confirme (bien) que le siège du Crous est à Besançon

Après les soubresauts de l’automne suite au mécontentement de Dijon de ne pas accueillir le siège du centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous), le Premier ministre a bien confirmé dans un courrier au sénateur Jacques Grosperrin que le siège du Crous reste bisontin.  

Dire, quoi dire et comment le dire ? Telle est la question

Nous en convenons tous, ou la plupart d’entre nous, « un président » en exercice « ne devrait pas dire ça » et sûrement pas comme ça. Cette obligation de rigueur n’est pas, et ne doit pas être, seulement celle d’un président en exercice. Elle doit s’étendre à tout un chacun, et bien sûr aussi à un ex-président qui envisage de l’être à nouveau…

Réforme territoriale : le coup de gueule de Gérard Quété, maire de Vuillafans

A la veille de la visite de la secrétaire d’État en charge des collectivités territoriales en Bourgogne Franche-Comté pour parler de la fusion des régions et de la réforme territoriale, nous avons reçu du maire de Vuillafans (village de 800 habitants de la vallée de la Loue) cette prise de position sans ambiguïté aucune concernant les communes de la réforme territoriale en cours et de son impact sur les communes.

Réforme territoriale : Jean-François Longeot “inquiet” pour les territoires ruraux

S’étant opposé contre l’adoption définitive de la Proposition de la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République) le 16 juillet dernier, le sénateur du Doubs Jean-François Longeot a été reçu le 23 août 2016 au ministère de l’aménagement du territoire pour défendre l’avenir du monde rural.

Philippe Gonon : la dérive de nos institutions locales

Promulguée le 7 août 2015, la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République confie de nouvelles compétences aux régions et redéfinit clairement les compétences attribuées à chaque collectivité territoriale. Philippe Gonon, vice président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) du Doubs craint un « court-circuitage » des instances locales. 

Comme un moment de grâce…

Quelque part, un coin de France, un bout de plage, une douce fin d’après-midi d’été. Une ambiance estivale, calme, mêlant des âges, des conditions toutes différentes, mais vivant chacune et chacun ce moment à sa convenance.

Politique

Lutte contre le trafic de drogue à Besançon : Anne Vignot demande ”un véritable arsenal réglementaire et des moyens humains”

Dans un communiqué du vendredi 17 janvier 2025, la maire de Besançon Anne Vignot réagit à la dernière attaque en date du 15 janvier sur la vitrine d’un barber shop rue Rivotte à Besançon. Très probablement en lien avec le trafic de drogue, la maire dit vouloir s’attaquer au problème complexe international qu’est le narco-trafic avec autre chose que des solutions qu’elle qualifie de ”simplistes”. Explications.

Christophe Grudler accompagne Emmanuel Macron au Liban

Le député européen Christophe Grudeler (Renew Europe – MoDem), rapporteur permanent pour le Liban au sein de son groupe politique Renew Europe, accompagne le président de la République Emmanuel Macron et son représentant personnel Jean-Yves Le Drian lors d’une visite officielle à Beyrouth ce vendredi 17 janvier 2025.

Motion de Censure : pour Myriam El Yassa, le PS reste “dans l’opposition au gouvernement Bayrou”

Dans un communiqué du 16 janvier 2025, la première secrétaire fédérale du Parti socialiste du Doubs réagit à la motion de censure déposée jeudi dernier contre le gouvernement de François Bayrou. Dans celui-ci, elle explique que si le PS appelle à « préserver la démocratie et le dialogue social face aux enjeux du gouvernement Bayrou », il reste cependant « dans l’opposition au gouvernement Bayrou ».

Ludovic Fagaut interpelle la municipalité après les coups de feu rue Rivotte à Besançon

Comme nous vous l’annoncions dans un article ce matin, de nombreux coups de feu ont été tirés dans la nuit de mardi 14 et mercredi 15 janvier 2025 au Rivotte à Besançon. Ludovic Fagaut, président du groupe d’opposition Besançon Maintenant, a souhaité interpeller municipalité sur plusieurs points…

François Bayrou va prononcer son discours de politique générale… à quoi s’attendre ?

C’est une tradition pour les Premiers ministres, mais pas obligatoire : au début de leur exercice, ils prononcent un discours de politique générale devant l’Assemblée nationale qui servira de feuille de route au gouvernement. François Bayrou est très attendu, notamment sur les questions de la réforme des retraites et du budget. Ce discours est prévu ce mardi 14 janvier à 15h00.

L’université de Franche-Comté change de nom : Allenbach appelle Woronoff à revenir sur sa décision

C'est désormais officiel : l'université de Franche-Comté a changé de nom pour se nommer unniversité Louis et Marie Pasteur, comme l'a annoncé la présidente, Macha Woronoff lundi 13 janvier 2025. Un changement qui n'est pas du tout du goût du Mouvement Franche-Comté.

Mobilité, climat, santé, logement, économie… Les voeux d’Anne Vignot pour l’année 2025

Ce vendredi 10 janvier, c’était au tour de la maire de Besançon, présidente de Grand Besançon Métropole et présidente du Centre communal d’action sociale Anne Vignot, de présenter ses voeux pour 2025 lors d’une cérémonie au Palais des sports. Le préfet, les représentants des forces de l’ordre et de l’armée, les élu(e)s du conseil municipal, des élu(e)s départementaux et régionaux ainsi que chefs d’entreprises et des agents municipaux et de l’agglomération, soit les ”forces vives” du territoire étaient présentes.

Entrées payantes à Notre-Dame : à Dijon, Rachida Dati “espère” encore “convaincre” le diocèse

La ministre de la Culture Rachida Dati a dit jeudi toujours "espérer convaincre" le diocèse de Paris de faire payer aux touristes la visite de Notre-Dame, "ce qui permettrait de financer l'ensemble du patrimoine religieux" dont 4.000 édifices sont en péril.

Vidéosurveillance à Besançon dans ”C dans l’air” : Anne Vignot répond à Laurent Croizier

En février 2024, Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, avait promis une contribution de l’Etat à hauteur de 70 % pour toute nouvelle caméra installée à Besançon. Dans l’émission "C dans l’air" diffusée sur France 5 le 4 janvier 2025, Anne Vignot est revenue sur ces propos et a expliqué attendre les financements pour cinq caméras. Laurent Croizier, conseiller municipal, s’est dit ”abasourdi” dans un communiqué, la maire rétorque par un nouveau communiqué pour lui expliquer comment ça marche.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.4
ciel dégagé
le 18/01 à 12h00
Vent
0.98 m/s
Pression
1029 hPa
Humidité
80 %