Christophe Grudler au coeur des tensions entre le Liban et Israël

Christophe Grudler, député européen Modem/Renew, rapporteur permanent sur le Liban au Parlement européen et membre de la Commission de La Défense, a accompagné le ministre des Armées Sébastien Lecornu du 1er au 3 novembre 2023 dans son déplacement au Moyen Orient.

© Photo libre de droit

À Beyrouth ce jeudi matin, en compagnie de l’ambassadeur de France, les élus ont déposé des gerbes en souvenir des 126 militaires français qui y sont morts depuis 1978, et notamment les 58 morts lors de l’attentat du Drakkar en 1983.

Puis ils se sont rendus dans le Sud Liban, à la frontière israélienne, là où opère la force de la Paix des Nations Unies, la FINUL. 700 Français y participent aux côtés de 47 autres pays. "La guerre entre Israël et le Hamas a clairement renforcé l’engagement de la FINUL", constate Christophe Grudler. "Avec le ministre, j’ai pu constater son immense travail sur le terrain, souvent méconnu".

Les patrouilles le long de la frontière ont augmenté depuis le début de la guerre. "La FINUL a doublé le nombre de ses patrouilles quotidiennes, qui se font maintenant uniquement en véhicule blindé, et non plus à pied, ce qui est le bon sens. Leur objectif : identifier les éléments armés qui pourraient s’infiltrer dans la zone bleue - interdite aux armes - et repérer tous les tirs de roquette ou de missile, les drones, à titre de dissuasion et de désescalade. La crainte est qu’un nouveau front guerrier ne s’ouvre au Sud Liban entre Israël et le Hezbollah libanais. Personne n’y a intérêt. C’est pourquoi tout le monde a besoin de voir la FINUL jouer son rôle, avec l'aide des forces armées libanaises" poursuit M. Grudler.

En visite aux militaires du Nord Franche-Comté

La veille doit être permanente car la guerre n’est pas loin. Deux heures après le départ de la délégation française, des tirs de roquettes ont été identifiés sur le nord d’Israël, provoquant deux blessés, et engendrant des tirs de contre-batteries israéliennes vers le Liban.

Pour détecter les tirs de roquettes et de missiles, la FINUL peut compter sur le professionnalisme des artilleurs du 1er RA de Belfort-Bourogne. Ils sont une quarantaine à opérer les deux radars Cobra qui sont les yeux et les oreilles de la FINUL, permettant d’identifier en temps réel les tirs. "J’ai eu grand plaisir à échanger avec nos militaires du Nord Franche-Comté, qui se relaient sur place pour des missions de quatre mois. Leur moral est bon, comme pour l’ensemble des membres de la FINUL".

La force armée lutte également contre les incendies (provoqués par des bombes), qui menacent parfois les baraquements militaires et les villages environnants.

En fin de soirée, le ministre Lecornu et le député européen Grudler se sont rendus sur la frégate porte-hélicoptères française Le Tonnerre, qui patrouille au large de Gaza, d’Israel et du Liban. Partie du dispositif français d'aide humanitaire, ce navire commande une task force, permet d'évacuer des personnes, de faire du débarquement amphibie, mais aussi de soigner des blessés dans une partie hôpital. Sébastien Lecornu a annoncé sur place qu'il engageait maintenant un deuxième porte-hélicoptères, le Dixmude.

Les élus ont terminé leur visite vendredi matin par des entretiens politiques avec le Premier ministre libanais Mikati et le président du Parlement Berri.

(Communiqué)

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