Chômage : +6,1 % fin mars en Bourgogne-Franche-Comté

Si le chômage a diminué de 1,9 % sur les trois premiers mois de l’année 2020 en Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) a en revanche augmenté de 6,1% au mois de mars en raison de la crise sanitaire du Coronavirus.

© Damien Poirier

Covid-19 oblige, c'est le retour des statistiques mensuelles et plus uniquement trimestrielles.

Au premier trimestre 2020, en Bourgogne-Franche-Comté, on compte "en moyenne" sur le trimestre 11  540 demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité. Un chiffre en nombre baisse de 1,9 % sur le trimestre (soit 2 290 personnes) et de 3,7 % sur un an. (En France métropolitaine, ce nombre augmente de 0,8 % ce trimestre (–1,9 % sur un an).

Mais si l'on prend les chiffres de la Dares (études et statistiques) et de Pole Emploi, rien que sur le mois de mars, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 6,1% en Bourgogne-Franche-Comté qui est une des trois des treize grandes région les moins touchée derrière les Hauts-de-France (+5,1%) et Centre Val-de-Loire (+5,8%)

Évolution du nombre de demandeurs d'emploi ( catégorie A) en mars 2020 © Pole Emploi Mars 2020 - Données CVS-CJO ©
Évolution du nombre de demandeurs d'emploi ( catégorie A) en mars 2020 © Pole Emploi Mars 2020 - Données CVS-CJO

En France, le nombre de chômeurs a enregistré une hausse record sur un mois en mars (+246.100, soit +7,1%) pour s’établir à 3.732.500. Pôle emploi, lundi 27 avril 2020

Cette augmentation du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A est portée par ceux qui recherchent un métier dans les secteurs de la construction, du bâtiment et des travaux publics, des services à la personne, de l’hôtellerie et du tourisme, du transport et de la logistique, ainsi que du commerce.

"Le nombre de demandeurs d’emploi recherchant un métier dans le spectacle est lui aussi en forte hausse" note Pole Emploi.

Le gouvernement veut "adapter" les règles de l'assurance chômage

Le ministère du Travail a annoncé vouloir engager "une réflexion avec les partenaires sociaux" pour "adapter rapidement" les règles d'assurance chômage face à la "situation exceptionnelle" créée par le coronavirus.

Les syndicats réclamaient unanimement, dès avant la crise sanitaire, et encore plus depuis, que le gouvernement abandonne entièrement sa réforme de l'assurance chômage.

Au début de la crise, l'exécutif a suspendu jusqu'en septembre le second volet de la réforme de l'assurance chômage qui durcit le calcul de l'allocation pour les travailleurs précaires, alternant contrats courts et périodes de chômage, et qui devait entrer en vigueur au 1er avril. Ce sont eux qui se sont inscrits à Pôle emploi en mars.

Interrogé sur les contours de la réflexion à venir, le ministère n'a pas souhaité apporter de précisions.

"On verra ce qu'ils vont dire, s'ils abrogent ou pas le décret" de l'ensemble de la réforme, a réagi Michel Beaugas (FO), négociateur assurance chômage, interrogé par l'AFP.

Le ministère fait valoir que "le chômage augmente parce que les entreprises, dans le contexte actuel, n'embauchent plus, mais pas parce qu'elles licencient massivement". Selon le dernier pointage dont il fait état, 10,8 millions de Français sont en activité partielle.

Le gouvernement avait également suspendu la mesure sur la dégressivité des allocations au bout de six mois pour les demandeurs d'emploi ayant eu de hauts salaires, qui pouvait en théorie commencer à s'appliquer au 1er mai.

Lundi, il a précisé que "la prolongation des droits pour les personnes en fin de droits sera également effective pour le mois de mai", notamment pour les intermittents du spectacle.

En revanche, la règle entrée en vigueur au 1er novembre qui durcit les conditions d'accès (avoir travaillé six mois sur les 24 derniers mois au lieu de 4 mois sur les 28 derniers mois) est toujours en vigueur.

Info +

Au premier trimestre 2020, en Bourgogne-Franche-Comté, les évolutions sur le trimestre du nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A se situent entre –3,0 % en Haute-Saône et –1,2 % en Saône-et-Loire. Sur un an, elles se situent entre –8,0 % en Haute- Saône et –0,4 % dans le Doubs.

En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi, ayant ou non exercé une activité (catégories A, B, C) s'établit en moyenne à 2 9 250 au premier trimestre 2020. Ce nombre baisse de 0,9 % sur le trimestre (soit 1 830 personnes) et de 3,0 % sur un an.

Quitter la version mobile