Chez Tata Céline, le commerce qui déniche des produits vintage

Véritable pied-de-nez à la société de surconsommation, la boutique Chez Tata Céline propose de la décoration et du mobilier vintage de seconde main en parfait état. Situé au 25 rue de la Madeleine à Besançon, le commerce a ouvert ses portes cet été au coeur du quartier Battant et offre une véritable remontée dans le temps.

© Élodie R.

Une visite chez tata Céline prend vite des allures de chasse au trésor. C’est ex-dijonnaise qui aujourd’hui "ne quitterait Besançon pour rien au monde", a ouvert cet été une boutique dédiée à l’univers et l’ambiance des années 50, 60 et 70. 

La gérante a conçu la boutique à son image "avec une vraie démarche de recyclage" en misant ainsi sur le marché de la seconde main, "je ne vis que comme ça, c’est très important pour moi" nous confie-t-elle. Alors quand l’occasion s’est présentée d’ouvrir son propre commerce, Céline n’a pas hésité longtemps, "c’était une évidence". Il y a eu un bon alignement des planètes pour que le projet se concrétise "puisque les enfants étaient grands et que les stocks étaient pleins". 

Des objets qui ont une histoire à raconter

Autrefois bureau de tabac/épicerie, la boutique offre 75m carré de surface de vente et une réserve de 25 m2… de quoi y entreposer plus ou moins facilement les plus de 2200 pièces que proposent Tata Céline. Mais la gérante prévient d’emblée "ce n’est pas une brocante, c’est une boutique vintage, principalement axée sur le réemploi", car les objets qu’elle vend sont tous en bon état de marche y compris tout ce qui est électrique, "je chine en fonction de ça" nous précise-t-elle.

© Élodie R.

Ce qui plaît avant tout à cette chineuse compulsive c’est que "derrière chaque objet il y a une histoire". Quelque chose que l’on ne retrouve pas dans la décoration contemporaine où désormais "tout est aseptisé". Dans sa boutique elle met contraire en avant des objets du quotidien typiques des années 50 à 70, des années "une époque que l’on affectionne encore aujourd’hui" notamment pour ses couleurs, l’audace des motifs ou encore "la qualité des matériaux qui traverse les décennies". 

Un effet madeleine de Proust

En entrant, elle nous explique que ses clients "ont presque l’impression d’être dans un musée". Les objets évoquent un effet madeleine de Proust, "il y a chez moi forcément quelque chose que l’on a connu chez nos parents ou grands-parents" que ce soit les téléphones à cadran, les seaux à glaçon en forme de pomme ou encore le mange disque. Céline vend principalement de la décoration mais aussi de la vaisselle et quelques meubles. Elle réfléchit également au projet de développer une friperie car "dans l’esprit des gens, boutique vintage, ça veut dit friperie, j’ai beaucoup de demandes de la part de la clientèle". 

© Élodie R.

Concernant les prix de vente, Céline assure qu’il y en a pour toutes les bourses, les prix démarrent à 2€. Elle essaye pour cela de chiner "le moins cher possible" afin de revendre "à un prix raisonnable" dans sa boutique. "Du faux vintage il y en a plein les magasins aujourd’hui". Elle préfère donc chiner local en faisant un tri au préalable en ne sélectionnant que des objets "complets, présentables et en état". Tout cela lui permet de "rester cohérente sur les prix car le vintage a pris une cote qui, pour moi, est complètement indécente".

Chez Tata Céline 

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