"Je ne pense pas que la France a intérêt à entrer dans une guerre de religion", déclare l'ancien ministre de la Défense. Pour le sénateur du Territoire de Belfort, "il eût mieux valu privilégier une posture de négociations et faire de la France un intermédiaire entre les camps qui s'opposent dans ce qui est une véritable guerre civile intercommunautaire".
Concernant les hésitations du président américain sur d'éventuelles frappes, M. Chevènement pense qu'"une erreur a été commise par le président Obama quand il a déclaré, en août 2012, que l'emploi de l'arme chimique serait une ligne rouge conditionnant une intervention occidentale". "Il s'est piégé lui-même", selon lui.
"Autrefois, il y avait le droit. Aujourd'hui, on a remplacé le droit par la morale. Et de morale, on passe à la punition", a-t-il jouté.
Interrogé sur sa position vis-à-vis d'éventuelles frappes, Jean-Pierre Chevènement affirme être prudent et souhaite absolument privilégier les voies de la paix.
(Source : AFP)