Réactions politiques à la candidature d'Emmanuel Macron à la présidentielle
Jean-Pierre Chevènement, ancien candidat à la présidentielle: Emmanuel Macron est "courageux" de se porter candidat, "d'autant plus qu'il n'est pas soutenu par un grand parti", ce qui est "plus difficile", "je le sais d'expérience". Mais, a-t-il des idées nouvelles? "A ce jour, je ne les discerne pas" et son discours d'annonce de candidature ne contenait "rien de bouleversant" (conférence de presse devant l'Association des journalistes parlementaires).
Jean-François Copé, candidat à la primaire de la droite: "Ca y est, le festival des poncifs a commencé". "Tout ça est très hypocrite (...), il n'y a rien de cassé dans le système, il a choisi un fond bleu, il a eu la bonne idée de mettre un drapeau tricolore et un drapeau européen, il parle lentement (...) tout est complètement mis en scène. Il y a un mot anglais, c'est le mot +fake+, tout ça est faux, depuis le début jusqu'à la fin". "Il ne faut pas prendre les autres de haut (...) l'engagement politique ce n'est pas l'affaire de quelques semaines ou de quelques mois, c'est un long chemin (...) il est encore dans l'idée que la politique c'est facile" ("Questions d'info" LCP/Le Monde/AFP/France Info).
Yannick Jadot, candidat Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle: "Le candidat anti-système qui prétend réconcilier les citoyens avec la politique a oublié une raison majeure de leur défiance: la cohérence entre le discours et les actes. Et là, ça pêche sacrément. Le candidat auto-proclamé du progrès, de l'innovation et du combat contre les rentes est aussi celui qui défend la rente, l'obsolescence et le risque du nucléaire, du diesel, des sociétés autoroutières et de la finance ! Le candidat du travail, est d'abord celui de sa précarisation. Où est la cohérence ? Et il oublie un domaine qui est au fondement de ce siècle: celui de l'écologie sur lequel il a un discours d'une vacuité indigente" (à l'AFP).
- Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, "Macron, une candidature de plus pour le libéralisme. A quand une candidature unie de l'alternative à l'austérité ? Le temps presse" (tweet).
Olivier Besancenot, porte-parole du NPA: "#Macron annonce sa candidature. Dans ce contexte, est-ce vraiment nécessaire de maintenir les primaires de droite?" (tweet).
Philippe Vigier, président du groupe UDI à l'Assemblée: "La trahison d'Emmanuel Macron, qui a défini puis mis en oeuvre la politique de matraquage fiscal et de déclin industriel de François Hollande, est désormais totale. Cette candidature, qui montre une nouvelle fois que la légitimité du président de la République est vivement contestée jusque dans son propre camp, est davantage un problème pour François Hollande qu'une solution pour les Français et les Françaises" (communiqué).
Jack Lang, ancien ministre PS: "La trahison, est-ce le principe moral qui habite cette campagne affligeante? Voilà une personne qui voici deux ans était encore inconnue au bataillon. Elle n'a émergé à la vie publique que par la volonté du président de la République et du Premier ministre. Qui a trahi, trahira" (communiqué).
Danielle Simonnet, coordinatrice politique du Parti de Gauche: "Cet énarque, ancien rédacteur du rapport Attali sous Sarkozy, ancien de la banque Rothschild, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée sous Hollande, ancien ministre de l'Économie sous Valls, le plus présent en +Une+ de tous les médias depuis des mois, voudrait se faire passer pour un candidat anti-système alors qu'il en est le pur produit! Paroles, paroles, le candidat n'aura détaillé aucune proposition concrète" (communiqué).
Gérard Filoche, candidat à la primaire organisée par le PS: "Ni Macron ni Valls, chou vert, vert chou, candidats du système. A eux deux en 4 ans ils ont fait 1,3 million de chômeurs de plus, 14 points de dette présumée de plus, plus de misère, plus d'inégalités, plus de guerre, au service de la violence des riches. Macron-Valls sont co-inspirateurs et réalisateurs de l'échec tragique du quinquennat Hollande" (communiqué).