Les principaux carburants routiers vendus en France ont poursuivi leur hausse et encore augmenté de 2 centimes la semaine dernière, le gazole atteignant de nouveaux records, selon les chiffres officiels du ministère de la Transition écologique diffusés lundi.
Le litre de gazole valait en moyenne 1,5583 euro, contre 1,5354 euro la semaine précédente, atteignant de nouveaux sommets historiques, alors que le gouvernement réfléchit au moyen d’atténuer la flambée des prix à la pompe.
L’essence SP95 a pour sa part atteint 1,6567 euro le litre en moyenne, selon ce pointage hebdomadaire au vendredi 15 octobre. Elle a également progressé d’un peu plus de 2 centimes sur la semaine précédente, au plus haut depuis près de 10 ans, sans toutefois battre le record de 2012 (1,6664 euro). Le SP 95-E10 a également progressé dans les mêmes proportions à 1,6287 euro, à son plus haut historique. Les prix à la pompe suivent les cours du baril de pétrole, qui ont nettement rebondi avec la reprise économique mondiale et l’offre toujours limitée de certains pays producteurs.
Le ministre de l’Économie, davantage favorable à ce dispositif qu’à une baisse des taxes sur le gazole et l’essence, a souligné que l’enjeu était "surtout [de] savoir que ça puisse arriver le plus rapidement possible vers les Français" qui en ont besoin.
Selon Bruno Le Maire, une baisse de taxe est "injuste" parce qu’elle ne ciblerait pas les ménages qui en ont le plus besoin et "ça coûte très cher", car une baisse d’un centime, peu perceptible, représente "un demi-milliard d’euros" en moins dans les caisses de l’État. Par ailleurs, "c’est une subvention à des carburants fossiles, précisément ce qu’on veut éviter" dans la stratégie de lutte contre le réchauffement climatique, a encore affirmé Bruno Le Maire.
"une action de court terme"
Le gouvernement a annoncé à plusieurs reprises qu’il réfléchissait à la mise en place d’un dispositif pour faire face à la flambée des prix des carburants. "Il y aura une action de court terme", a affirmé vendredi Emmanuel Macron.
Le gouvernement a déjà mis en place le mois dernier, avec versement prévu en décembre, un chèque énergie exceptionnel de 100 euros pour les près de 6 millions de ménages bénéficiant déjà de ce dispositif. Le coût sera de 600 millions d’euros. Par ailleurs, le plafonnement de la hausse des prix de l’électricité prévue en février coûtera à l’État 5 milliards d’euros.