Selon le député UDI, "il faut avoir le courage de faire de grandes réformes et mener une politique d'ensemble" en particulier trois "grandes réformes" : les retraites, les collectivités territoriales et le droit du travail. "On ne fera pas régresser le déficit public sans ces trois grandes réformes" indique Charles de Courson. "Nos collègues de gauche reconnaissent que nous n'avons pas changé de position et qu'on a même pris des initiatives pour réduire la dépense publique".
Une "grande" réforme des retraites
Charles de Courson propose un régime unique de retraite pour tous les salariés du public et du privé et la "mise en extinction" de tous les régimes spéciaux y compris le régime des parlementaires. Il souhaiterait appliquer un régime unique "pour tout le monde" a insisté le député UDI, "c'est comme ça qu'on fera des économies. Rien que pour les fonctionnaires de l'Etat, le déficit s'accroît mécaniquement de 1,2 à 1,3 milliards d'euros chaque année, et personne n'en parle". Il a toutefois précisé qu'il ne souhaite pas s'attaquer à un régime en particulier mais mener une "politique d'ensemble". Enfin, il ajoute que "nous sommes les seuls (UDI) à proposer une idée simple que 75% des Français appuient".
Une "grande" réforme des collectivités territoriales
"La France est le dernier pays d'Europe qui n'a pas le courage de réformer les collectivités territoriales" indique le député. Charles de Courson observe que l'Etat possède six niveaux d'administration. Selon lui, il faut réorganiser au moins deux niveaux. "On voit bien qu'au niveau communal et inter communal, il n'y a pas plus simple comme solution à apporter : porter les intercommunalités au niveau des collectivités territoriales".
Une "grande" réforme du droit du travail
Pour réformer le droit du travail, Charles de Courson souhaite que l'Etat se retire du domaine du droit du travail et qu'il fasse "confiance" aux partenaires sociaux. Il propose que l'Etat leurs confie davantage de gestions de la protection sociale puisque actuellement, ils gèrent les complémentaires de retraite, le régime conventionnel de chômage. "On peut aller plus loin" ajoute-t-il. Charles de Courson propose de confier aux partenaires sociaux d'autres éléments de la protection sociale et de leur faire davantage confiance qu'en la loi dans le droit du travail.
"Tout le monde dit que les 35 heures ça a fini le pays. Mais elles sont toujours dans les conventions collectives parce que même dans les chefs d'entreprise qui ont dénoncés les 35 heures, il n'y en a pas un qui a dénoncé les conventions collectives parce qu'il y a 22 milliards d'aides de l'Etat, ce qu'on appelle les réductions de cotisations sociales".
Pour le député, une politique "intelligente" c'est dire que "ce n'est pas à la loi de fixer cela mais aux partenaires sociaux, de l'adapter et que l'Etat se retire et divise par cinq ans les 22 milliards qui seront économisés. Le député ajoute que "là, tout le monde dénoncera les conventions collectives". Selon l'élu, une partie des syndicats seraient prêts à jouer le jeu comme la CGC, la CFDT et la CFTC pour jouer un rôle d'interlocuteurs en la matière.