C'est un sujet qui était cher à Anne Vignot lorsqu'elle avait été élue conseillère municipale en 2014. Elle en avait ensuite fait un fer de lance lors de sa campagne et elle compte bien ne pas lâcher le morceau lors de son mandat de maire : "Nous devons penser la ville et l'activité dans la ville d'une autre façon pour pouvoir proposer des conditions de vie différentes. Sinon nous allons continuer sur une une trajectoire qui est extrêmement grave", alerte-t-elle.
De la végétalisation, mais pas que..
Concernant la construction de nouveaux quartiers, Anne Vignot précise qu'il "faudra penser la ville du dessus et la ville du dessous". Elle relève notamment les difficultés d'implantation des végétaux sur des places telles que celle de la Révolution où "des vestiges , de la fibre et des conduites de gaz" entrave certaines implantations. Il s'agira donc, selon la maire, de penser différemment les prochaines constructions et de prendre en compte d'importantes fosses où les arbres pourront être implantés (l'enracinement de l'arbre est égal à sa hauteur).
Certes la maire souhaite végétaliser les espaces, mais elle apporte certaines nuances : "la végétalisation nécessite un accompagnement important. Il faut également avoir une réflexion sur la sécheresse. Un arbre a besoin d'avoir une ressource en eau. Il ne suffit pas de dire on plante 30.000 arbres... Nous avons vu le cas en Turquie où les nouvelles implantations meurent au bout de quelques mois".
Anne Vignot n'exclut pas non plus la possibilité "d'acheter un bien immobilier et de le transformer en espace vert".
D'autres mesures sur lesquelles la maire travaille :
- Le développement du réseau cyclable ainsi des matériaux qui le compose (afin d'éviter la réverbération, facilité la perméabilité de l'eau...)
- Réflexion sur le télétravail
- La question des centrales hydroélectriques afin de "créer une nouvelle énergie"
- Le développement durable pour "sortir des énergies fossiles"
- La gratuité du réseau Ginko la veille et le jour de pic de pollution
- La rénovation des bâtiments administratifs et scolaires
- Surveillance accrue des prélèvements en forêt
- Travail sur les zones maraîchères, une légumerie locale et la lutte contre le gaspillage
- Réflexion sur la transformation du gaz de ville en biogaz
Pour Anne Vignot, une chose est sûre. La lutte contre le changement climatique passera également par l'engagement des habitants : "la résilience de la ville nécessite des choix importants et nous avons besoin des habitants pour faire ces choix. Le changement ne pourra être massif seulement si un maximum de personnes adhère".