Pour mémoire, les 16 et 17 juillet 1942, 13.152 juifs ont été arrêtés par la police française. 1.129 hommes, 2.916 femmes et 4.115 enfants ont ainsi été enfermés dans l’enceinte sportive du Vélodrome d’Hiver. Tandis que les couples sans enfants et les célibataires (1.989 hommes et 3.003 femmes) ont eux, été internés au camp de Drancy.
Puis, du 19 au 22 juillet, les familles du Vélodrome d’Hiver ont été transportées dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Brutalement séparés de leurs parents, environ 3.000 enfants en bas âge ont été laissés sur place dans une affreuse détresse. Ils ont ensuite été transférés à Drancy puis déportés entre le 17 et 31 août 1942. Aucun d’entre eux n’est revenu.
Cet épisode tragique de la Seconde Guerre mondiale a abouti à la création d’une journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France. Selon le ministère des armées, cette journée de recueil vise à répondre "au souhait exprimé par de nombreuses personnalités françaises et par les rescapés de la Déportation de voir reconnaître officiellement la responsabilité du régime de Vichy dans les persécutions et les crimes contre les juifs".
Cette journée est commémorée chaque année le 16 juillet si ce jour est un dimanche ; sinon elle est reportée au dimanche qui suit. Elle est donc fixée cette année au dimanche 21 juillet 2024. À Besançon, la cérémonie de recueillement aura lieu au cimetière des Chaprais à 11 heures.