À l’occasion des questions orales, Cédric Perrin, Sénateur du Territoire de Belfort, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, a interrogé le Gouvernement sur l’avenir de notre modèle de sécurité civile, qui s’appuie sur les sapeurs-pompiers. Pourquoi une telle inquiétude ? Car 200.000 sapeurs-pompiers sont volontaires en France contre 40.000 professionnels.
Reposant essentiellement sur le volontariat -à hauteur de 80%-, cette spécificité française, menacée depuis plusieurs années, a encore très récemment été dans le viseur du Conseil de
l’Europe, via son comité européen des droits sociaux. "Même si elle n’a pas de force contraignante, cette nouvelle décision ne passe pas. Surtout que le ministre de l’Intérieur affirmait il y a quelques semaines encore, lors du dernier congrès des sapeurs-pompiers, que notre modèle ne courrait plus aucun danger !" déclare Cédric Perrin.
"Le Comité européen estime -à l’instar d’autres instances européennes avant lui- que les volontaires doivent être considérés comme des travailleurs", rapporte le sénateurs qui indique qu’une telle décision auraient des conséquences "insurmontables pour les services départementaux d'incendie et de secours".
Depuis 2018 , le Sénat a demandé à plusieurs reprises au Gouvernement de convaincre nos partenaires européens afin d’exempter -enfin !- formellement le volontariat de directive sur le temps de travail. "L’exécutif a toutes les difficultés du monde à faire entendre ses arguments, en témoigne cette nouvelle décision du comité européen ! C’est un véritable camouflet", déplore le sénateur.
Selon lui, "il n’est pas suffisant de marteler que ces décisions n’ont pas d’effet sur notre modèle. Ce sont des mots qui ne rassurent pas les sapeurs-pompiers, il faut passer aux actes et
obtenir des garanties concrètes ! Un énième « Beauvau de la sécurité civile » n’est pas une réponse satisfaisante".
(Communiqué)