Le CEA, qui demeure ancrée dans la région Grand Est, récupère ainsi les compétences des deux anciens départements alsaciens (gestion des collèges, aide sociale et aux séniors...), mais se saisit aussi de nouvelles compétences comme la coopération transfrontalière avec la Suisse et l'Allemagne voisines.
Le chef du gouvernement, qui s'est rendu samedi matin à son siège à Colmar, s'est félicité d'avoir "pu adapter, différencier, faire du cousu-main" avec la CEA.
"Le désir de retrouver une Alsace reconnue (...) ne constitue ni une lubie folklorique, ni une menace à l'unité de la République", a-t-il insisté devant ses élus, se disant ouvert à l'avenir à l'exercice par cette collectivité de compétences élargies.
"Au-delà de l'Alsace, je voudrais vous faire une confidence personnelle: je n'ai jamais été convaincu par la création de ces immenses régions (en 2015), dont certaines ne répondent à aucune légitimité historique et surtout ne me paraissent pas répondre aux besoins grandissants de nos concitoyens pour une action publique de proximité", a enchaîné Jean Castex sous les applaudissements.
Le désir de retrouver @ToutelAlsace ne constitue ni une lubie folklorique, ni une menace à l’unité de la République, comme on l’a malheureusement parfois entendu.
C’est tout simplement une volonté légitime d’un territoire et d’une population d’être reconnus et respectés. pic.twitter.com/aBfLPJExEY— Jean Castex (@JeanCASTEX) January 23, 2021
En raison de l'épidémie de Covid-19, l'incertitude pèse sur la date des élections régionales, qui auraient dû avoir lieu en mars prochain, mais doivent être reportées en juin, voire après la présidentielle.
"Voilà un Premier ministre qui parle d’or ! " Jean-Philippe Allenbach, Mouvement Franche-Comté.
Jean-Philippe Allenbach a accueilli la déclaration du Premier ministre avec grand intérêt. "Il y a longtemps que le MFC dénonce ce contresens historique du président Hollande qui s’est fait le champion de ces régions purement technocratiques et sans âme qu'il a créées sur un coin de table, "avec une gomme et un crayon", comme il le dit lui-même dans son livre Les Leçons du pouvoir. Et cela au mépris de la démocratie - consulter les habitants - comme l'a dénoncé le Conseil de l'Europe" estime le président du Mouvement Franche-Comté.
"Il fallait que les choses soient dites. Et venant d’un Premier ministre, à la veille des prochaines élections régionales, cela va peser lourd dans le débat qui s'ouvre enfin sur le sujet. "Et de conclure. "Le slogan "Fusion piège à cons ! " affiché par le MFC depuis 5 ans est aujourd'hui plus actuel que jamais".