Casino prévoit de céder des hypermarchés, supermarchés et enseignes de proximité pesant 1,15 milliard d’euros de chiffre d’affaires TTC au total, "décomposé en deux périmètres" : une première partie dont les « premières cessions auront lieu d’ici la fin de cette année » et une seconde faisant l’objet d’un engagement de Casino à les céder "à la demande" d’Intermarché, "au plus tard dans un délai de trois ans".
Casino a officialisé son entrée dans une procédure de conciliation à la suite d’une décision du président du tribunal de commerce de Paris datée du 25 mai, selon un communiqué vendredi annonçant la reprise de la cotation du titre en Bourse.
Cette procédure amiable, décidée pour une période de quatre mois "éventuellement prorogeable d’un mois", doit permettre à l’entreprise, endettée à hauteur de 6,4 milliards d’euros à fin 2022 dont 4,5 sur son activité en France, de conclure un accord avec ses créanciers en vue d’une potentielle restructuration de sa dette.
"Le Président du Tribunal de Commerce de Paris a décidé d’ouvrir le 25 mai 2023 une procédure de conciliation" au bénéfice de Casino et de ses filiales dont Monoprix et Franprix, «"pour une durée initiale de quatre mois, éventuellement prorogeable d’un mois", indique le groupe dans le communiqué.
200 000 employés dans le monde sous de nombreuses enseignes
Casino précise que cette procédure "concerne uniquement la dette financière de la société" et de certaines filiales et "n’aura aucune incidence sur les relations du groupe avec ses partenaires opérationnels (en particulier ses fournisseurs) et les salariés".
Cette annonce était attendue depuis que Casino a demandé mardi la suspension de la cotation de ses actions "dans l’attente de la publication d’un communiqué de presse et jusqu’à nouvel avis", alors que les agences de notation ont dégradé la notation de sa dette ces dernières semaines en en anticipant une restructuration.
Casino, qui emploie plus de 50 000 personnes en France et 200 000 dans le monde sous de nombreuses enseignes, lutte depuis des années pour se désendetter, jusque-là sans succès.
Le groupe, puissant en Ile-de-France, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Rhône-Alpes, suscite néanmoins des convoitises, de la part du milliardaire Daniel Kretinsky ainsi que du groupe de distribution Teract, dont l’actionnaire majoritaire est le géant de l’agroalimentaire InVivo. Fin avril, la troisième chaîne de supermarchés en France, Intermarché, s’est jointe aux discussions censées aboutir d’ici à la fin mai.
(Source AFP)