Ce coup de pouce était prévu dans les versions préliminaires des mesures pouvoir d'achat, actuellement à l'examen à l'Assemblée, mais avait finalement disparu du projet de loi de finances rectificative (PLFR).
"La philosophie est de protéger le pouvoir d’achat de tous les Français sur le carburant à la rentrée, et que les entreprises prennent ensuite le relais", a déclaré la Première ministre. "Elles pourraient verser une aide défiscalisée allant jusqu’à 400 euros à leurs salariés qui ont une importante consommation, soit l’équivalent d’une remise de près de 50 centimes à la pompe pour un salarié qui fait 12 000 kilomètres par an", a-t-elle ajouté.
Le retour de cette disposition intervient alors que l'exécutif et Les Républicains tentent de trouver un accord face au niveau élevé du prix du carburant, dans le cadre des discussions à l'Assemblée.
Mercredi, le patron des députés LR Olivier Marleix avait appelé au relèvement du plafond de cette prime transport. "On aimerait qu'il soit porté à 400 euros", avait-il indiqué sur franceinfo. Par ailleurs, l'exécutif, qui souhaitait progressivement éteindre la ristourne actuelle de 18 centimes sur le litre de carburant pour la remplacer par un autre dispositif, serait disposé à finalement prolonger cette remise en l'augmentant.
Le prix du pétrole en train de baisser
"Les prix du pétrole sont en train de baisser, ce qui nous permet d’être moins inquiets", a souligné Mme Borne, tout en plaidant pour "maintenir des tarifs abordables à la rentrée de septembre".
Par ailleurs, toujours en recherche d'une majorité à l'Assemblée, la cheffe du gouvernement a dit vouloir avancer "avec tous ceux qui sont prêts à trouver un chemin avec nous".
Mais quelle serait sa réaction si la majorité était due aux voix du Rassemblement national ?
"Les députés du RN ont été élus comme leurs autres collègues. Je ne vais pas me mettre à décompter des voix d’une manière différente des règles qui s’appliquent à l’Assemblée nationale ", a-t-elle souligné. "Mais les majorités que nous allons chercher, en discutant en amont des articles, se trouvent dans l’arc républicain", a encore plaidé Mme Borne.
Dans cette même interview, la Première ministre a réaffirmé sa volonté de mener une nouvelle réforme de l'assurance-chômage "en actant le fait que, dans une période où les entreprises n’arrivent pas à recruter, les règles deviennent plus contraignantes, et en revanche plus protectrices si la situation de l’emploi est moins favorable".
(Source AFP)