Cancer du sein : les hommes ne sont pas non plus épargnés...

Publié le 06/10/2023 - 11:03
Mis à jour le 06/10/2023 - 14:18

Si le cancer du sein est bien souvent associé aux femmes, cette maladie n'épargne pas non plus les hommes. Selon l'Institut national du cancer (IRS), moins de 1% des cancers du sein touchent la gente masculine. Un cas rare mais existant. Selon Julien Puget radiologue libéral à Vesoul et Zohair Selmani oncologue au CHU de Besançon, les causes de ce cancer et l'opération se montrent différentes. Précisions. 

Moins de 1% des hommes sont touchés par le cancer du sein, ce qui équivaut à 1 homme sur 938. Pour les femmes, ce chiffre revient à 1 femme sur 8. Un chiffre relativement bas, mais qui reste tout de même d'actualité en cette campagne de sensibilisation nationale. 

Les antécédents familiaux comme facteur majoritaire

Si pour les femmes, le cancer du sein peut être lié aux facteurs du mode de vie ou à l'âge, pour les hommes, la principale cause repose sur les gènes, c'est-à-dire les antécédents familiaux. "Ce sont des mutations génétiques qui prédisposent le cancer du sein chez l'homme. Chez la femme, ce n'est pas toujours relié à ce facteur", relate le radiologue, Julien Puget. Au sein de son cabinet, ce professionnel de santé observe un ou deux cas à l'année.

Selon l'oncologue Zohair Selmani, si une femme est atteint par un cancer du sein et a moins de 40 ans, les médecins vont "rechercher un facteur génétique". Tandis que chez les hommes, "ce facteur est souvent relié au cancer quel que soit l'âge, due aux mutations du gène BRCA2", précise-t-il. Selon l'INC,  "environ 15% des cancers du sein chez l’homme sont reliés à cette mutation". Une tumeur détectée lors de la palpation au niveau du sein, à l'instar des femmes.

Une tumeur plus "simple" à détecter chez les hommes

"C'est plus facile à détecter chez les hommes car il n'y a pas de glande mammaire", explique-t-il. Si la tumeur peut se "perdre" dans ce surplus de peau chez la femme, la présence d'une "boule" chez l'homme alerte très vite les futurs patients. "Après qu'ils l'aient détectée, on réalise un examen pour voir si cette masse est bénigne ou cancérigène", ajoute l'oncologue.

Comme pour les femmes, il suffit de réaliser une échographie ou une mammographie. "Les échographies sont plus faciles à faire chez l'homme tandis que les mammographies sont plus souvent réalisées chez les femmes". Si certains sont atteints d'un cancer, d'autres, sont parfois victimes d'un développement de la glande mammaire, due à l'adolescence, à une maladie du foie ou à un traitement médical. "La plupart des boules détectées chez les hommes sont bénignes", complète-t-il.

Une opération chirurgicale "plus délabrante"

Très vite pris en charge, les tumeurs sont pour la plupart "faciles à soigner". Plus la tumeur est détectée rapidement, plus elle va être "facilement" traitable, un constat véridique dans les deux cas. Si la procédure reste la même, l'opération chirurgicale est  "à peine plus délabrante pour l'homme", précise l'oncologue. Sans la présence de la glande mammaire, le chirurgien est immédiatement au contact du muscle du patient, avec un impact fonctionnel différent.

Si certaines femmes peinent à "assumer" leur maladie, les hommes pour la plupart, acceptent "plutôt bien" l'arrivée d'un cancer du sein. "Nous prenons en charge des hommes assez âgés. Pour les femmes plus jeunes, cela peut être plus difficile au début et ça se comprend", relate-t-il. En termes de dépistage, là encore, subsiste une altérité. Pour les hommes, il n'existe pas de campagne de prévention due au faible nombre de patients atteints.

130 hommes porteurs d'altérations génétiques en Bourgogne-Franche-Comté

Si la prévention générale n'existe pas due au faible taux, certains hommes doivent tout de même rester vigilants par rapport à leurs antécédents familiaux. "Si un homme possède un membre de sa famille qui a été touché par le cancer du sein, il faut vérifier", ajoute-t-il. Dans la région, il existe 130 hommes porteurs d'altérations génétiques, ce qui signifie que ces personnes possèdent un risque de développer ce type de cancer. Si ce chiffre s'avère faible comparé à celui des femmes, il reste cependant "essentiel d'informer sur ce type des cancers car 1% d'un grand nombre reste quand même une valeur importante", conclut l'oncologue. 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Mars Bleu : un défi connecté à partir du 12 mars en Bourgogne-Franche-Comté

Dans le cadre de Mars bleu, mois de campagne nationale de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal, le Centre régional de coordination des dépistages des cancers – Bourgogne Franche-Comté (CRCDC – BFC) organise un défi connecté du 12 mars au 2 avril 2025 visant à réaliser un maximum de pas en équipe et en apprendre plus sur le cancer et sa prévention.

La Mutualité française comtoise poursuit son activité d’hospitalisation à domicile en Haute-Saône

Suite à la récente décision de l’Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté de réattribuer la gestion des hospitalisations à domicile (HAD) à la nouvelle entité Santexcel depuis le 1er janvier 2025, la Mutualité française comtoise indique qu’elle poursuit néanmoins cette activité dans le département de la Haute-Saône. 

L’association Elisea organise sa 4ème Journée régionale du surpoids et de l’obésité à Besançon

L'association Elisea donne rendez-vous au grand public et aux professionnels de la santé pour la 4ème édition de la Journée régionale du surpoids et de l'obésité de l'enfant à l'adulte. Cet événement se tiendra le samedi 12 avril 2025 à la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Besançon.

“Mal respirer, c’est comme conduire avec le frein à main !” avec Anne Sallé…

L'anti-stress avec Anne Sallée • Notre coach anti-stress bisontine Anne Sallé nous parle de savoir respirer pour pouvoir se réparer. Oui, la respiration ouvre toutes les portes : sérénité, sommeil paisible, clarté, énergie, santé, joie, confiance en soi... Y en a qui ont essayé et qui l'ont adopté ! 

Mars bleu… C’est parti pour la prévention du cancer colorectal en Franche-Comté

Tous les deux ans, les Bourguignons-Francs-Comtois de 50 à 74 ans sont invités à réaliser un test de dépistage du cancer colorectal. À l’occasion de Mars bleu, campagne nationale de sensibilisation au dépistage de ce cancer, le Centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRDC) rappelle l’importance de réaliser ce test.

Pollens : la Bourgogne-Franche-Comté en alerte jaune

Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) à placer dimanche 16 février 2025, 30 départements en rouge, pour risque élevé d’allergie. Tous les autres départements, dont la Bourgogne-Franche-Comté, sont en jaune, pour risque moyen. On fait le point avec Atmo BFC en charge de la surveillance de l’air dans la grande région. 

“Tout Besançon donne”, c’est parti !

Du 12 février au 12 mars 2025, l’Établissement français du sang lance un challenge aux habitants du Grand Besançon : faire rentrer le don de sang et de plasma dans leur quotidien. Pour cela une grande campagne, intitulée Tout Besançon Donne mettant en scène plusieurs ambassadeurs bisontins, sera visible durant un mois dans les rues de la cité comtoise.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.03
couvert
le 07/03 à 03h00
Vent
1.2 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
81 %