"Votre comportement montre que, loin de chercher à établir une vérité de façon impartiale, vous tentez de donner chair à une thèse politique, développée avant même le début de votre enquête", a déclaré M. Moscovici dans un "courrier circonstancié adressé au Président de la Commission d'enquête" et publié dans le quotidien Le Monde.
Pierre Moscovici, qui était ministre de tutelle du ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac, avait été entendu longuement mardi 16 juillet au soir par cette commission chargée d'établir s'il y a eu des dysfontionnement de l'Etat dans la gestion de ce scandale entre les révélations du site Mediapart le 4 décembre et les aveux de M. Cahuzac, le 2 avril. Après l'audition, Charles de Courson s'était exprimé dans plusieurs médias, accusant notamment Pierre Moscovici d'"incompétence" ou estimant que la réponse de la Suisse à la question de Bercy sur l'existence ou non d'un compte bancaire de Jérôme Cahuzac dans ce pays, telle qu'elle était formulée, ne pouvait "être que négative" et donc disculper le ministre du Budget de fraude fiscale.
"Cette assertion est totalement inexacte", écrit le ministre de l'économie sur ce dernier point en citant dans le détail les explications données par Bruno Bézard, directeur général des finances publiques, lors de son audition du mardi 28 mai ainsi, que ses propres réponses mardi. "Vous ne tenez sciemment aucun compte de mes explications, des pièces précises du dossier et des témoignages recueillis sous serment par votre Commission d'enquête", poursuit le ministre.
(Source : AFP)