Cahuzac : Charles de Courson persiste et signe sur la mise en cause de Pierre Moscovici

Publié le 25/07/2013 - 15:10
Mis à jour le 16/04/2019 - 13:37

Le président de la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Cahuzac, Charles de Courson, a répondu par courrier à Pierre Moscovici en persistant dans sa mise en cause de l’action du ministre de l’Économie dans ce dossier.

 ©
©

Taxé "d'incompétence" par le député UDI de la Marne, Pierre Moscovici lui avait répondu vendredi dans une lettre ouverte en l'accusant de ne pas chercher à établir la vérité dans ce dossier mais à défendre une thèse
politique. "De tels propos sont étonnants de la part d'un ministre qui n'est plus membre du Parlement et qui  s'autoproclame innocent de tous les reproches qui lui sont adressés! La commission d'enquête appréciera", écrit le président de la Commission d'enquête dans un courrier de quatre pages adressé au ministre de l'Économie et aux membres de la commission.

Oui, affirme-t-il, "la saisine des autorités fiscales suisses a constitué une erreur dont la responsabilité vous incombe, car elle a accrédité la théorie de l'innocence de Jérôme Cahuzac et constitué une tentative de
tromperie du peuple français". "Était-ce à votre corps défendant. L'enquête judiciaire nous éclairera sur ce point", glisse le député au terme d'un long
argumentaire.

"Je maintiens mes propos selon lesquels +telle qu'elle était rédigée, la lettre de la demande d'entraide administrative adressée à la Suisse (concernant la banque l'UBS), ne pouvait qu'avoir une réponse négative", écrit notamment le député. Il souligne que "les spécialistes de la fraude fiscale internationale auditionnés par la commission d'enquête ont rappelé que l'utilisation des montages financiers de plus en plus sophistiqués rendait largement inopérant la convention d'entraide franco-suisse".

"Je maintiens que le fait de saisir l'administration fiscale suisse, postérieurement à l'ouverture d'une enquête préliminaire est +sans précédent+", poursuit M. de Courson en se fondant sur un courrier de la garde des Sceaux Christiane Taubira qui expliquait ne pas "avoir trouvé trace de dossiers judiciaires" où le ministère public aurait été "informé d'une demande de renseignement adressée à des administrations fiscales étrangères" dont celle de la Suisse.

Sur le point sensible de la réunion à l'Elysée du 16 janvier, à laquelle participaient le Président Hollande, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac, M. de Courson s'étonne de la version du ministre de l'Économie selon laquelle le président aurait lui-même informé M. Cahuzac de la demande administrative d'entraide avec la Suisse sur son compte alors que "l'engagement d'une telle procédure ne relève pas" de ses "compétences constitutionnelles".

Le député conteste également le fait que Jérôme Cahuzac, comme l'affirme M. Moscovici, n'ait pas été associé au processus de rédaction de la demande d'entraide en rappelant que le ministre de l'Économie avait lui-même déclaré devant la commission que son collègue du budget s'était "montré serein et, dans l'hypothèse où la demande se produirait, a demandé qu'elle couvre une période plus large ; nous y avons veillé...".

Pour Charles de Courson, la "muraille de Chine" qui devait être érigée autour de Jérôme Cahuzac après les révélations sur son compte caché, n'a pas été respectée. Le député UDI évoque enfin dans son courrier ce qu'il désigne par les "mauvais conseils" de la direction générale des finances publiques (DGFI) à son ministre de tutelle et les dysfonctionnements des services fiscaux d'Aquitaine après des alertes en 2001 et 2008 sur l'existence du compte suisse de Jérôme Cahuzac "Vous estimez que la commission n'a pas à établir des faits antérieurs à la période pour laquelle elle est compétente" mais "ce n'est pas à un membre du
pouvoir exécutif de donner des instructions au pouvoir législatif", s'élève le parlementaire qui se dit "libre de ses propos".

(Source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Le budget consacré à l’agriculture est maintenu annonce Annie Genevard à Saint-Vit

VIDEOS • La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a visité ce jeudi 2 janvier 2025 la ferme des Champs Colots située à Saint-Vit. S'ensuivirent des échanges avec trois syndicats agricoles auxquels la presse n’a été conviée. Nous leur avons donné la parole à l’issue de l’entretien avec la ministre qui a affirmé que les engagements budgétaires et financiers seront tenus.

Prison, violences sexuelles, justice… Quelles sont les lignes de mire de Gérald Darmanin ?

De retour au gouvernement mais cette fois en tant que ministre de la Justice et garde des Sceaux, Gérald Darmanin a décrit ses propositions et ses objectifs lors de sa première visite officielle le 25 décembre, puis jeudi 26 décembre sur le plateau du JT de TF1.

Grand Besançon Métropole débloque une aide de 20.000€ pour Mayotte

Réunis en conseil communautaire le jeudi 19 décembre 2024, les élus de Grand Besançon Métropole ont voté une aide de 20.000€ en faveur de la Fondation de France pour venir en aide aux habitants de Mayotte sinistrés depuis le passage sur l’île du cyclone Chido. 

Dans le Grand Besançon, les aides pour effectuer les rénovations énergétiques “n’ont jamais été aussi hautes”

Les élus de Grand Besançon Métropole devront se prononcer ce jeudi 19 octobre 2024 sur le lancement d’un engagement avec l’Agence nationale de l’habitat (Anah) et la Maison de l’habitat du Doubs dans le cadre de l'acte territoriale France Rénov’. Ce volet concerne plus précisément les rénovations énergétiques accessibles dans le territoire, notamment pour les copropriétés.

Propos sur les Premiers ministres : le président du Mouvement Franche-Comté porte plainte contre Hasni Alem

Après avoir demandé dans un premier temps la démission d’Hasni Alem, Jean-Philippe Allenbach, a fait savoir qu’il avait décidé de porter plainte ce mercredi 18 décembre 2024 contre l’élu à la Ville de Besançon pour "propos racistes anti-blancs et anti-vieux". 

La nomination de Bayrou "ça dit quelque chose de la société française" pour Hasni Alem

Élu communiste au conseil municipal de la Ville de Besançon, Hasni Alem a récemment publié sur sa page Facebook une publication sujette à débat concernant la récente nomination de François Bayrou comme Premier ministre. Nous l’avons contacté ce lundi 16 décembre 2024 pour lui permettre d’éclaircir ses propos. S’il dément toute provocation, l’élu assume en revanche sa publication vis-à-vis de "cette génération de dirigeants politiques, toujours là, à plus de 70" et qui l’ "agace au plus haut point".

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.43
couvert
le 03/01 à 06h00
Vent
0.47 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
98 %