Budget : polémique autour de la banderole déployée par la Ville de Besançon

Pour manifester sa colère vis-à-vis de l’impact du projet de loi de finances du gouvernement sur son budget et alerter le public sur la situation, la Ville de Besançon a apposé jeudi 7 novembre 2024 une banderole sur le fronton de l’Hôtel de Ville. Une action saluée par certains et critiquée par d’autres.

© Alexane Alfaro

Fait assez rare pour être signalé, Jean-Philippe Allenbach, le président du Mouvement Franche-Comté a apporté son soutien à l’initiative de la mairie. Rappelant que son objectif est "la défense des intérêts de la Franche-Comté et de ses habitants" le Mouvement Franche-Comté "ne peut évidemment, en tant que mouvement fédéraliste, qu’apporter son soutien, une fois n’est pas coutume, à cette initiative de la mairie".

La Ville de Besançon n’est d’ailleurs pas la seule à manifester publiquement son mécontentement et à alerter l'opinion publique. Une banderole du même type a été déployée début novembre sur la façade de la mairie de Bordeaux par le maire écologiste Pierre Hurmic (EELV). Les maires EELV de Lyon et la ville de La Rochelle afficheront eux aussi de la même façon leur opposition.

Une motion qui vise à dénoncer les coupes budgétaires du gouvernement

Pour rappel, une motion de censure a été proposée par l’ensemble des groupes politiques de la majorité bisontine lors du dernier conseil municipal du 7 novembre 2024 pour dénoncer les propositions du gouvernement Barnier dans le cadre de la nouvelle loi de finances 2025. Celle-ci a été votée à l’unanimité, ou presque, puisque l’opposition s’est abstenue. 

Cette banderole n’est d’ailleurs pas au goût du chef de file de l’opposition Ludovic Fagaut qui a exigé sur son compte Facebook de connaître "la source de financement de cette banderole" afin de savoir si elle a ou non été payée par le contribuable bisontin. Estimant que les impôts des Bisontins ne doivent pas "servir à financer ces banderoles partisanes", il exige que celle-ci soit remboursée par les Écologistes si tel est le cas.

Le président du MFC estime quant à lui qu’une municipalité "a le devoir d’informer au maximum ses administrés de l’état des finances de la ville. Et donc, en l’occurrence, de leur faire savoir de combien elles seraient amputées (5,6 millions d'euros) si le projet de loi de finance 2025 était adopté". Pour Jean-Philippe Allenbach, il s’agit donc là "d'une simple réalité financière et aucunement une opinion politique".

Quitter la version mobile