Devant un amphithéâtre remplis, la présidente de l’université Marie et Louis Pasteur a d’abord salué le travail des équipes et a souligner l’importance "d’unir, transmettre et partager" : "Cela incarne les valeurs constitutives de mon engagement", a-t-elle précisé en indiquant vouloir une université toujours "plus inclusive". Le tout en confortant "l’excellence".
Un budget qui inquiète
Au moment où le budget de la nation se prépare, Macha Woronoff a indiqué que "les prochains mois seront déterminantsz : "Nous verrons si l’enseignement supérieur et la recherche constituent une priorité comme elle a été proclamé par le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale".
Et d'ajouter : "Unir, transmettre et partager, suppose que nous disposions des moyens et des ressources dédiées. De ce point de vue, le compte n’y est pas. Après des augmentations de charges non compensées entre 2022 et 2024, ils (les présidents d’université) ne pourront plus faire face aux nouvelles hausses annoncées pour 2025 voire au-delà. Pour notre université, ce sont plus de 9 millions d’euros supplémentaires, que depuis 2022, nous devons absorber sur nos ressources déjà fortement contraintes", a expliqué Macha Woronoff qui pose les questions suivantes :
"Comment assumer l’intégralité de nos missions ? Comment financer la transition écologique, l’inclusion et poursuivre la lutte contre les violences ? Comment répondre aux besoins des étudiants ?". La présidente a également souligné le fait que "l’université n’a pas les moyens d’emprunter".
Les conséquences possibles ? La fermeture des sites universitaires délocalisés, l’arrêt de la rénovation du patrimoine immobilier, la réduction du niveau des services (comme les horaires d’ouverture des bibliothèques), la baisse de la capacité d’accueil sur Parcoursup…
Enfin, la présidente a rappelé que "l’éducation était la mère de toutes les batailles" et a cité les propos de Germaine Tillion, résistante lors de la Seconde Guerre mondiale et déportée en 43 : "Au terme de mon parcours, je me rends compte combien l’homme est fragile et malléable. Rien n’est jamais acquis. Notre devoir de vigilance doit être absolu. Le mal peut revenir à tout moment".
À la présidente de conclure : "Le combat que Germaine Tillion a mené toute sa vie est toujours d’actualité dans ce 21e siècle que nous espérions apaisé".