"Nous allons mettre en place des outils de pilotage budgétaire inédits", pour respecter la prévision du gouvernement de 5,4% du PIB de déficit, a-t-il déclaré, lors d'un entretien à l'émission Grand Jury, organisée par RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat.
Il s'agira notamment de réunir "les responsables de la dépense publique tous les mois afin de vérifier que le cadrage de la dépense publique est respecté", a-t-il encore précisé. Le ministre n'a toutefois pas donné plus de détails. "Le pilotage des dépenses" se fera de "façon très stricte", a-t-il en revanche assuré.
Contacté par l'AFP, un porte-parole du ministre a indiqué que le "travail" était "encore en cours" pour élaborer ces outils, et que des "propositions concrètes seront soumises au Premier ministre" quand ils seront prêts. Le gouvernement veut éviter de réitérer un scénario du dérapage budgétaire, comme en 2024.
Initialement prévu à 4,4% du Produit intérieur brut (PIB), le déficit public s'était finalement accru au fil de l'année pour s'établir à 6,1%, un chiffre qui doit être confirmé fin mars. Pour cette année, "5,4%, c'est vraiment le maximum qu'on puisse faire. On ne peut pas accepter qu'il y ait un nouveau dérapage des finances publiques dans le courant de cette année", a prévenu dimanche Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes.
Transmis en octobre dernier à la Commission européenne, le plan budgétaire et structurel à moyen terme (PSMT) de la France prévoit désormais un déficit public de 4,6% du PIB en 2026, qui doit être réduit à 2,8% en 2029. L'objectif est maintenu de le ramener en 2029 sous le seuil maximal de 3% autorisé par les règles européennes.
(AFP)