Le budget 2024 s'élève à 218 millions d'euros dont 158 M€ pour le fonctionnement (dont 84,4 M€ pour le personnel, 11 M€ pour la subvention au CCAS et 8 M€ pour l'énergie) et 59 M€ pour l'investissement dont 45,6 M€ pour l'équipement.
"Les orientations budgétaires sont toujours travaillées avec ce qui a été fait durant les années précédentes. Cela montre les choix politiques qui s’opèrent et comment ces choix répondent à l’actualité", explique Anne Vignot, la maire de Besançon.
Pour Anthony Poulin, , adjoint à la maire en charge de l’Économie, le budget 2024 est "robuste et solidaire" : " Il permet d’être un accélérateur des solidarités et des transitions écologiques. Nous avons vécu plein de crises et nous avons toujours su mettre notre budget au service des politiques publiques en gardant une santé budgétaire solide", tient-il à préciser.
Les grands projets entrepris et/ou poursuivis en 2024
- Continuation du plan écoles-crèches avec la rénovation des écoles Paul Bert, Macé, Vieilles Perrières, Champagne, Condorcet et des crèches de Saint-Ferjeux, Orchamps et Battant (60 M€ sur le mandat),
- Augmentation de la subvention au CCAS avec une hausse de 1 M€ (hausse de 15 % depuis le début du mandat),
- Enveloppe supplémentaire de 1,5 M€ en faveurs des agents de la Ville,
- Revitalisation de la place des Clairs-Soleils avec la création d’un lieu hybride dédié à l’enfance et la parentalité (projet estimé à 2,4 M€),
- Création d’une nouvelle maison des femmes rue Jean Wyrsch, à la place de l’actuelle résidence autonomie Henri Huot (Coût : 3 M€),
- Lutte contre les îlots de chaleur avec doublement du budget en 2024 (2M€) pour la végétalisation de la place de la Révolution et travaux de désimperméabilisation des cours d’écoles et certains espaces publics,
- Économie et énergie renouvelable avec un programme à 6 M€ (déploiement de chaudière mobiles et installations photovoltaïque),
- Réalisation d’un dispositif de récupération des eaux rejetées de la piscine Mallarmé (0,7M€)
Déploiement du tri sélectif avec points d’apports volontaires enterrés et doublement des bacs en surface (2,5 M€), - Animations dans les quartiers lors des JO 115.000 €
- Nouveau pôle sportif à Diderot avec la construction d’un nouveau gymnase (7M€) et rénovation énergétique du gymnase actuel (5M€),
- Réhabilitation du hangar aux manœuvres de la Citadelle (3M€),
- Lancement du nouveau quartier Saint-Jacques Arsenal (17M€ entre 2024 et 2029)
- Programme de renouvellement urbain de Planoise (10 M€ avec la rénovation thermique des bâtiments et aménagement de nouveaux espaces),
- Ouverture de la saison 2 du budget participatif (225.000 € par an dédiés aux projets proposés par les habitants),
- Extension du cimetière Saint-Claude avec la participation des riverains (1,3 M€),
- Augmentation des subventions aux associations avec une hausse de 5,5 % soit 8,8 M€,
- Nouveaux équipements de la police municipale avec fonctionnalité de géolocalisation (85.000 €) et notamment d’un bouton alerte. Pour rappel, le budget de la police municipale s’élève à 5,5 M€ par an.
Colère de la Ville sur la baisse des efforts de l’Etat
L’adjoint en charge de l’Économie souhaite que "l’Etat maintienne des efforts notamment sur le fonds vert": "Nous sommes inquiets de voir que c’est la voie de l’austérité qui semble être prise. L’Etat a fait des choix notamment en supprimant la taxe d’habitation et l’ISF. Ce sont plus de 24 milliards d’euros qui ne rentrent plus dans les caisses. Si on voyait les choses de manière plus globale, peut-être que certaines baissent ne seraient pas nécessaires au niveau de l’Etat et qu’il pourrait continuer à nous accompagner sur le déploiement des politiques sociale et écologique".
L’élu poursuit : "La suppression de la taxe d’habitation représente 17 milliards d’euros. Elle est compensée par une partie de la TVA. Il faut noter que sur ces 17 milliards d’euros, 8 milliards d’euros ne concernent que les 20 % des ménages les plus riche.
Du côté du fonds vert, l’Etat a annoncé une baisse de l’ordre de 400 millions d’euros. "Il faut reconnaître que ce que nous faisions allait dans la trajectoire des fonds verts et nous avions d’ailleurs été salué pour cela. En réalité, cette baisse, est un vrai coup de frein dans les projets envisagés", précise la maire.